Le PQ espère un budget de l’an un d’ici la fin de l’année

Repoussé à une date ultérieure à la campagne électorale, le dépôt d’une mise à jour des finances d’un Québec souverain par le Parti québécois pourrait arriver d’ici la fin de l’année. C’est du moins ce qu’espère le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, qui soutient qu’il ne s’agissait pas d’une promesse.
« Je pense que les gens vont comprendre. Ils vont surtout comprendre qu’un parti d’opposition n’a pas les moyens du gouvernement pour faire des travaux qui durent […] plusieurs mois. Sans faute, je vais déposer ce budget avec les chiffres révisés », a assuré M. St-Pierre Plamondon, qui compte bien rester en poste après le scrutin, qu’il soit élu ou pas.
« On va viser d’ici la fin de l’année », a-t-il ajouté lorsqu’interrogé par un journaliste.
Après avoir promis un dépôt avant la Fête nationale, puis avant le premier débat des chefs de la campagne, l’équipe de campagne du PQ a finalement abandonné l’idée, samedi, de déposer un « budget de l’an un » avant le 3 octobre. S’il avait dit au Devoir que ce document arriverait pendant la première moitié de campagne, M. St-Pierre Plamondon affirme aujourd’hui que « ce n’[était] pas une promesse ».
« C’est une réponse que j’ai donnée en entrevue », a-t-il dit. « J’étais confiant à ce moment-là qu’on puisse faire les ajustements. »
Prêt depuis trois mois, le budget de l’an un concluait « que l’économie québécoise, elle est riche, puis elle est viable sur le plan autonome », indique « PSPP », qui se défend de ne pas avoir de détails sur son projet de pays. Samedi, en plus de repousser le dépôt de sa mise à jour financière, il avait refusé de se prononcer sur la politique monétaire, l’armée, ou encore la gestion des frontières d’un Québec indépendant.
« On ferait un seul rapport d’impôt, les lois s’appliqueraient partout sur le territoire québécois en matière de langue et d’environnement, je leur dis qu’on aurait les pleins pouvoirs en culture, […] je peux continuer comme ça. Dire que je ne trace pas les contours d’un Québec indépendant, c’est absolument faux », a-t-il martelé.
PSPP aux Îles
Par ailleurs, deux jours seulement après le passage de l’ouragan Fiona, le chef du PQ fera un tour aux Îles-de-la-Madeleine. Il en a fait l’annonce lors d’une mêlée de presse à Joliette.
Le leader péquiste effectuera ce saut de puce — qui est loin d’être un voyage systématique pour les politiciens en raison de la distance avec le reste du Québec — lundi. Il sera accueilli par son candidat et député sortant Joël Arseneau et aura l’occasion de constater les dégâts de la tempête Fiona, qui a fait souffler des vents violents sur les Îles dans la nuit de vendredi à samedi.
« On va faire un suivi très serré pour s’assurer que les sinistrés soient dédommagés rapidement. Vous le savez : dans le cas de d’autres catastrophes comme celles-là, pour certains sinistrés, ça s’est transformé en cauchemar parce que les dédommagements [étaient] extrêmement lents », a-t-il observé, tout en assurant qu’il ne souhaitait pas faire « campagne », mais comprendre « où les suivis doivent être faits » après cet événement extrême.
Il est déjà prévu que le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, se rende aux Îles lundi. Québec solidaire et le Parti conservateur du Québec n’y iront pas. Au moment où ces lignes étaient écrites, le Parti libéral du Québec n’avait pas encore statué.
Sur le plan politique, la CAQ et le PQ se livrent une bataille de tous les instants dans la circonscription des Îles-de-la-Madeleine. Portée par son candidat Jonathan Lapierre, maire des Îles, l’équipe caquiste pourrait ravir le siège au PQ, mais rien n’est moins sûr : selon le site d’agrégation des sondages Qc125.com, les deux formations sont à un point de pourcentage de différence.