Le PQ demande la fermeture du chemin Roxham

Le Parti québécois (PQ) réclame la fermeture du chemin Roxham, cette voie d’entrée au Canada pour l’immigration irrégulière.
Un record d’entrées a été enregistré depuis la réouverture du chemin en novembre, soit 8000 demandes d’asile, selon ce que rapportait Radio-Canada.
« On en est, pour les trois premiers mois de l’année, à 7000 entrées et on va atteindre bientôt les 10 000 entrées, a fait remarquer le député péquiste Pascal Bérubé, en mêlée de presse mardi matin à l’Assemblée nationale. C’est plus de 90 % des entrées illégales au Canada. Ça ne peut plus durer. »
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À ses côtés, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon soutient que le gouvernement fédéral a rouvert délibérément le chemin Roxham en sachant très bien que le Québec n’avait pas la capacité d’intégration pour accueillir ce flot d’arrivants.
« C’est un chaos et c’est intentionnel, probablement, a-t-il accusé. C’est intentionnel dans la mesure où le gouvernement du Québec a demandé une gestion complètement différente du chemin Roxham. »
M. Bérubé demande à ce que le fédéral ouvre plutôt un autre point d’entrée pour l’immigration irrégulière en Ontario.
« Pourquoi ça se passe au Québec ? Manifestement, il n’y a pas de sensibilité (du fédéral) à l’égard des capacités d’intégration puis du français. Ottawa n’en a rien à foutre. »
En vertu de l’Entente sur les tiers pays sûrs, entrée en vigueur en 2004, le Canada et les États-Unis se reconnaissent mutuellement comme des « endroits sûrs » où chercher refuge et protection. Cela signifie en pratique que le Canada peut refouler un réfugié potentiel qui arrive aux points d’entrée terrestres le long de la frontière canado-américaine, parce que ce réfugié doit poursuivre sa demande d’asile aux États-Unis, là où il est d’abord arrivé.
C’est cette entente qui avait poussé les demandeurs d’asile à emprunter le chemin Roxham, en Montérégie, parce que ce passage n’est pas un « point d’entrée officiel » ; le Canada doit donc entendre leur demande d’asile.