Le Canada va augmenter ses exportations de pétrole et de gaz pour pallier les pénuries russes

Le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a dit que le Canada est «très ouvert à la discussion» sur ce qu’il peut faire d’autre pour aider, y compris de nouveaux terminaux de gaz naturel sur la côte est pour exporter du gaz naturel liquéfié canadien vers l’Europe.
Jonathan Hayward Archives La Presse canadienne Le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a dit que le Canada est «très ouvert à la discussion» sur ce qu’il peut faire d’autre pour aider, y compris de nouveaux terminaux de gaz naturel sur la côte est pour exporter du gaz naturel liquéfié canadien vers l’Europe.

Le Canada, quatrième producteur mondial de pétrole, a annoncé jeudi une augmentation d’environ 5 % de ses exportations de pétrole pour répondre « aux demandes d’aide » de ses « alliés, aux prises avec des pénuries » en raison du conflit en Ukraine.

En 2022, « l’industrie canadienne a la capacité d’augmenter progressivement ses exportations de pétrole et de gaz d’environ 300 000 barils par jour (200 000 barils de pétrole et 100 000 barils d’équivalent pétrole par jour de gaz naturel), afin de remplacer le pétrole et le gaz russes », a indiqué Jonathan Wilkinson, ministre canadien des Ressources naturelles, dans un communiqué.

Ce dernier se trouve à Paris, où il participe à la réunion ministérielle de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) pour discuter avec ses homologues internationaux de la sécurité énergétique mondiale et de la transition vers une économie décarbonée.

« Nos alliés en Europe nous disent qu’ils ont besoin de notre aide pour s’affranchir du pétrole et du gaz de la Russie dans l’immédiat, tout en accélérant la transition énergétique continentale. Le Canada est particulièrement bien placé pour aider dans ces deux dossiers », a déclaré le ministre canadien.

L’Union européenne réfléchit à un embargo sur le pétrole russe.

M. Wilkinson a dit que le Canada est « très ouvert à la discussion » sur ce qu’il peut faire d’autre pour aider, y compris de nouveaux terminaux de gaz naturel sur la côte est pour exporter du gaz naturel liquéfié canadien vers l’Europe.

Mais il a ajouté que ces investissements dépendent fortement de la compréhension du temps qu’il faudrait pour les faire fonctionner et de la capacité de s’assurer que toute nouvelle infrastructure gazière est « à émissions ultrafaibles » afin qu’elle n’augmente pas l’empreinte carbone du Canada en cours de route.

Transition énergétique

 

Le Canada a annoncé en parallèle l’octroi de 8 millions de dollars au programme de transition vers l’énergie propre de l’AIE, qui a pour but d’aider les économies émergentes à accélérer leur transition énergétique tout en répondant à leurs besoins en énergie.

Au Canada, les émissions de carbone du secteur pétrolier et gazier ont augmenté de 20 % depuis 2005 et représentent 26 % des émissions totales.

L’an dernier, le gouvernement Trudeau avait annoncé vouloir réduire les GES de 40 à 45 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005, sans détailler comment il comptait atteindre cette cible, qui est inférieure à celle de l’Union européenne et des États-Unis.

Les prix du pétrole sont repassés au-dessus du seuil des 120 dollars le baril mercredi, stimulés par la perspective de nouvelles sanctions contre la Russie, la chute des stocks américains et des dégâts sur un terminal pétrolier russe.

Avec La Presse canadienne

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