Relancer le tourisme urbain, durablement

Carolyne Parent Collaboration spéciale
La ville de Sydney, en Australie, un jour d’automne prépandémie
Photo: Carolyne Parent La ville de Sydney, en Australie, un jour d’automne prépandémie

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Mi-octobre, le Groupe Expedia, une agence de voyages en ligne qui réunit de nombreuses plateformes, dont Expedia, Hotels.com et Trivago, signait un accord de collaboration avec l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Ensemble, ils vont œuvrer sur plusieurs fronts, dont la promotion de l’innovation dans la relance du tourisme, ainsi que la cueillette et l’analyse de données, celles-ci devant servir à définir des politiques de tourisme urbain durable basées sur les tendances observées. Jean-Philippe Monod de Froideville, vice-président senior, Affaires corporatives et gouvernementales mondiales, nous éclaire sur ce qui se dessine.

Comment cet accord est-il né ?

En octobre dernier, le Groupe Expedia a rejoint l’OMT afin de poursuivre le travail amorcé dans le cadre du traité de Lisbonne et de ses 17 objectifs de développement durable, qui visent à faire des villes des lieux inclusifs, sûrs, résilients et à vocation durable — en l’occurrence, l’objectif 11. [Celui-ci invite entre autres les villes à promouvoir de plus longs séjours et à attirer les bons segments de visiteurs en regard de leurs propres stratégies de développement à long terme, et ce, par l’entremise d’outils et de plateformes numériques qui pourraient leur permettre de mieux répartir la demande dans le temps et l’espace.]

C’est une collaboration qui sera bénéfique à tout l’écosystème du voyage. La cible principale en sera le domaine des données et renseignements, incluant l’analyse et le pronostic, en vue de l’amélioration du dashboard [dispositif de suivi] de l’OMT et des données du Groupe Expedia.

Avec l’OMT, nous participerons également aux efforts d’élaboration de meilleures ressources de tourisme en zones rurales. Nous aimerions susciter un intérêt pour la campagne, ses diverses régions et paysages, à travers le développement d’un tourisme accessible et durable dont profiteraient les économies locales.

 

L’OMT estime que 60 % de la population mondiale vivra en milieu urbain d’ici à 2030 (54 % en 2015). Comment le Groupe Expedia se prépare-t-il à relever le défi de stimuler un tourisme urbain durable dans ce contexte ?

Le tourisme joue un rôle important en apportant des bénéfices économiques et culturels aux villes du monde entier. Aussi, le surtourisme est un sujet important pour nous, et nous y pensons fréquemment alors que nous travaillons à préserver les avantages du tourisme urbain.

Conformément à cette stratégie à long terme de promotion du tourisme durable, nous avons créé des partenariats avec des autorités gouvernementales en Italie afin d’encourager un tourisme responsable et respectueux. Les campagnes #EnjoyRespectVenezia et #EnjoyRespectFirenze, lancées dans le cadre des « conseils » de l’OMT, visent à conscientiser les visiteurs de Venise et de Florence, et à mieux faire comprendre l’impact du tourisme sur les populations locales de même que leurs préoccupations.

 

Est-il envisageable qu’un jour, Groupe Expedia désigne, sur ses différentes plateformes, des propriétés, forfaits, expériences, etc. comme étant à vocation durable ?

Nous continuons d’explorer différentes façons d’aider les clients à trouver des solutions adaptées à leurs besoins de tourisme, par exemple par une personnalisation accrue de l’offre et davantage de recommandations. En matière de développement durable, cela pourrait inclure de les informer sur les destinations.

Nous examinons aussi la situation sous de multiples angles, qu’il s’agisse de contribuer à réduire l’utilisation du plastique à usage unique dans les hôtels de la Thaïlande, comme le prône l’engagement que nous avons développé avec l’UNESCO, ou qu’il s’agisse de mettre sur pied des campagnes créatives pour le compte d’offices de tourisme afin d’aider les visiteurs à explorer davantage la destination où ils se trouvent.

En travaillant avec les organisations régionales et nationales de gestion des destinations, nous pouvons notamment encourager les voyageurs à emprunter des sentiers moins fréquentés, ce qui entraîne un meilleur partage des retombées économiques et une réduction du nombre de visiteurs dans les villes et régions à haut trafic touristique. C’est une étape clé pour que le tourisme demeure une industrie mondiale durable et pour que l’expérience de voyage soit plus authentique pour nos clients.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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