Les vins de la semaine du 26 août 2023


Le bio
Pink Cava Brut, Parés Baltà, Espagne
Cette bulle moustillante rosie entre autres par des grenaches noirs devrait être de toutes les occasions. Même celles qui n’ont pas encore été rêvées ni provoquées. Bulle fureteuse au charme indéniable avec son fruité de cerise-fraise soutenu sans être caricatural, bien frais, au dosage intégré, idéal pour cette part de tarte peu sucrée aux fruits de saison. (5)

Georges 2015, Côtes du Roussillon, France
Depuis plusieurs années sur les tablettes, ce rouge dont l’intégrité paysanne touche au coeur résume à lui seul ce maillage intime entre l’homme et son vin. Les vieux carignans (évidemment) pulsent en accord avec des grenaches noirs (complétés de mourvèdre) dont le relief fruité et épicé interpelle, séduit, interroge et régale longuement. (5) ©

Petit Chablis 2022, Domaine de Mauperthuis, Bourgogne, France
Chablis, chablis, chablis… même petit, c’est exquis. C’est aussi à prix d’ami que ce bio de Mauperthuis réjouit, avec une rare opulence dans un millésime 2022 dont le fruité large accroche à la subtilité des terroirs quelques accents de saine salinité. En gros, ce « charblis » chardonne, avec pomme, citron et brugnon mûr à la clé, avec légèreté mais aussi densité. (5)

Kilchoman «Sanaig», Islay Single Scotch Whisky, Écosse
Cette jeune distillerie (2005) livre ici un whisky hors norme, énergique, puissant (46 % alc./vol.), profond, pénétrant et, malgré tout, fort accrocheur, puisqu’on y revient et revient encore. La maison cultive son orge tout en ajustant avec grande précision des notes tourbées (50 ppm) à une futaille (bourbon et sherry) qui en démultiplie la profondeur.

Lou Piaf 2022, Domaine Capmartin, Côtes de Gascogne, France
On prend la gourmandise au sérieux dans le Sud-Ouest. Canard, foie gras, truffe, porc noir
de Bigorre, etc., vous voyez le tableau. Les blancs locaux, secs ou doux, participent à cette fiesta avec une simplicité proportionnelle à l’originalité mais surtout aux petits prix affichés. Cet assemblage bio le prouve, avec son fruité exotique à la fois sec, floral et bien vivant. (5)

Les Fiefs de Lagrange 2019, Saint-Julien, Bordeaux, France
On ne peut boire du Château Latour 1990 tous les jours ! Il faut donc se rabattre sur les « seconds », aux prix plus discrets (quoique), mais à la finition impeccable, comme c’est le cas avec ce rouge, où le roi cabernet domine, serrant derrière ses tanins fins un fruité fort bien « éduqué » par le boisé, déclinant cette texture typique des rouges de cette appellation. (5) ©
Explication des cotes
(5+) se conserve plus de cinq ans
(10+) se conserve dix ans ou plus
© devrait séjourner en carafe
★ appréciation en cinq étoiles