10 cafés où il fait bon vivre

Il y a les secrets bien gardés, les arrêts obligatoires et ceux qui valent le détour. Il y a surtout des incontournables en tout genre qu’il fait bon de partager. Pour le plaisir de vos palais, Le Devoir a donc imaginé un rendez-vous sous forme de carnet gourmand, à raison d’un thème à la fois. Cette fois, on aborde les destinations café. Ni restos ni buvettes, à peine sandwicherie, les cafés sur lesquels nous avons jeté notre dévolu allient de savoureux nectars, quelques viennoiseries et une ambiance chaleureuse où il fait bon se poser, lire et discuter. Dans le lot, en voici dix qui ont un petit je-ne-sais-quoi !
MONTRÉAL
Pikolo Espresso bar
Installé en plein cœur du ghetto McGill pendant 11 ans, le Pikolo fut une petite oasis, un refuge pour les étudiants, les professionnels de passage et les résidents du coin qui en connaissaient les secrets… à commencer par son café ! Et si on lui a attribué dans le passé la mise au jour des cafés troisième vague à Montréal, il faut reconnaître qu’encore aujourd’hui, malgré le fourmillement des adresses dans la métropole, le repaire de Marie-Ève Laroche et de son équipe reste un incontournable en la matière. On se réjouit aussi de savoir que son déménagement prochain au 1635, rue Clark, dans le Quartier des spectacles, permettra à une nouvelle clientèle de le découvrir et de s’y attabler !
3418-B, avenue du Parc
Café Noble
C’est dans ce petit café du Mile End que l’autrice de ces lignes a commandé son premier café au lait d’or il y a quelques années. On y décelait déjà cette envie de déroger des classiques. Depuis, on s’y rend autant pour un cappuccino que pour un flotteur au café infusé à froid ou un cornet de crème glacée molle aux saveurs du moment. Chaque fois, le service est impeccable, les produits sont bons, l’ambiance est douce et joyeuse. Il y a un an, une deuxième succursale s’est ajoutée dans le Mile-Ex : même luminosité, même qualité et plus d’espace pour prendre une pause qui s’éternise agréablement bien.
430, avenue Laurier Est
7060, rue Alexandra

Olimpico
On ne peut passer sous silence cette institution montréalaise qui, à l’instar de quelques autres, nous a fait connaître l’espresso digne de ce nom. L’original, sur Saint-Viateur, est presque comme au premier jour, quand Rocco Furfaro a créé, en 1970, un lieu pour rassembler le voisinage autour de parties de soccer et de véritable café italien. Le bourdonnement chaleureux qui émerge de chacune de ses adresses, leur faune bigarrée, l’intemporalité de leurs espaces et la qualité constante de la savoureuse boisson — juste assez corsée — en font un lieu familier dès qu’on y met les pieds une première fois.
124, rue Saint-Viateur Ouest
419, rue Saint-Vincent
1333, boulevard Robert-Bourassa
Mollo
Belle histoire que celle de Mollo. Une histoire d’amour envers le quartier Pointe-Saint-Charles et l’histoire d’une famille, celle de Valérie Paquet et d’Alexandre Ouellette, qui voulait s’investir dans sa communauté et contribuer à la revitalisation qui se dessine depuis quelques années. Mollo, c’est un café décontracté qui offre du gelato en saison et aussi, dans un local voisin, une boulangerie artisanale. Côté café, c’est à l’image de l’entreprise : on y sert avec justesse toute la gamme des possibles — du cortado au café glacé — grâce aux grains de Zab Café, issus d’une production équitable, et au lait onctueux Henrietta. Le plaisir suprême ? Un pot de gelato pour faire des affogato à la maison !
2069, rue Wellington
La Finca
C’est à la suite d’un voyage au Salvador que Marie-Laurence Guindon et Geneviève Loignon-Houle ont décidé de faire un saut dans le vide et d’ouvrir leur propre café à Montréal. L’idée était non seulement d’offrir un lieu chaleureux et apaisant en plein centre-ville, mais aussi d’encourager le commerce direct et durable en servant de carrefour entre une clientèle avide de bons cafés et les producteurs qu’elles chérissent tant. Ici, pas de faux-semblant, on peut se proclamer néophyte en la matière et l’équipe sera heureuse de vous conseiller. Le café servi évolue aussi selon les saisons, ce qui ajoute au plaisir du retour. Durant la pandémie, on a aussi remanié les espaces de travail collaboratifs du lumineux local pour y installer une section épicerie garnie de produits québécois.
1067, rue de Bleury
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Découvrez tous nos incontournablesQUÉBEC
Le Philtre
Depuis l’ouverture du Philtre, en 2020, ce qui nous charme, c’est la finesse et le souci de bien faire les choses qui émanent du café de Chantal Mathieu et Jonathan Jacques. Il faut dire qu’ils ont eu une source d’inspiration d’exception : la culture australienne du café troisième vague. À leur retour dans la capitale, les propriétaires ont décidé de se lancer en affaires et de créer un endroit rassembleur dans le quartier Saint-Sauveur. Non seulement l’espace est confortable et accueillant, mais les boissons y sont bien faites, savoureuses et ont une belle profondeur — merci aux torréfacteurs Fantôme Café et Zab Café. Et elles sont servies par une équipe éminemment sympathique. Mention spéciale aux jolies tasses d’Atelier Margot, qui démontrent bien l’attention aux détails qui fait du Philtre un endroit où il fait bon vivre.
504, rue Saint-Vallier Ouest
Café Olive
Charmante nouveauté à Québec : le très mignon café Olive, aussi joli en apparence que dans la tasse. Pas d’espace pour du flafla autre que des sacs de grains de café. On se concentre donc sur les boissons habituelles — et un populaire affogato — grâce aux grains de Nomad Coffee et d’une machine espresso manuelle. La précision des gestes comme du résultat nous comble de plaisir et nous rappelle qu’à la base, être barista, c’est un titre qui s’acquiert. On avale quelques lampées de café accoudé au comptoir ou on sirote notre boisson en se baladant sur l’avenue Cartier. Dans tous les cas, on y retourne : l’ambiance joyeuse et le service souriant ont l’effet d’un aimant.
1190-A, avenue Cartier

Cantook
Incontournable dans la capitale, Cantook est un pionnier en matière de microtorréfaction et de café équitable, mais aussi de traçabilité et de commerce direct avec les producteurs depuis que Simon Fabi a repris les rênes de l’entreprise familiale. Ce passionné de café comme on en voit peu connaît tout et transmet avec verve son amour du grain et du travail de la ferme à la tasse. On trouve évidemment chez Cantook des sacs de café torréfié par M. Fabi lui-même (dont certains microlots en quantités limitées) et des boissons à déguster sur place. Coup de cœur pour les chaises en façade, qui permettent de regarder passer les badauds en dégustant un des meilleurs cappuccinos en ville. Depuis un an, une deuxième succursale dessert les adeptes du quartier Saint-Sauveur.
575, rue Saint-Jean
208, rue Saint-Vallier Ouest
Le Kogi
Kogi, c’est le nom d’un peuple du nord de la Colombie et un hommage envers cette région productrice de café où s’était installé Francis Carreiro peu avant la pandémie. De retour forcé à Québec, il s’est trouvé un nouveau projet en reprenant avec sa conjointe Camille Chamberland l’ancien local du iX pour Bistro, dans le quartier Limoilou. La transformation est époustouflante ! Et le lieu, ouvert depuis quelques semaines, attire déjà une faune de tout acabit. Les boissons sont faites à partir des productions originales de café Tatum, que l’on peut acheter en sacs et en vrac. Quelques en-cas et sandwichs sont proposés, tout comme une sélection de petits bonheurs gustatifs à emporter, à commencer par des torréfactions signées Fantôme Café et des cidres Intrus. À noter : la luminosité du lieu en fait un parfait endroit pour travailler.
1104, 18e Rue
GASPÉSIE
Brûlerie du Quai
À quelques pas de l’eau, à Carleton-sur-Mer, se dresse la Brûlerie du Quai, une belle preuve que le café troisième vague n’a pas seulement déferlé sur les berges urbaines. Depuis 2005, ce lieu est un parvis d’église nouveau genre, où l’on s’attarde au savoir-faire de Dany Marquis et aux détails de chaque café, et où l’on se rejoint d’un jour à l’autre pour une jasette. De l’atelier de torréfaction sort un fumet chaud et corsé, du coin café résonne un brouhaha chaleureux, de la nature environnante souffle un air frais et apaisant : un appel aux sens qui en fait une destination incontournable. Mais encore ? La chocolaterie attenante Chaleur B n’est pas en reste… !
200, rue du Quai, Carleton-sur-Mer
Une crème alcoolisée de café infusé à froid et d’avoine
Une nouveauté végane vient de faire son entrée dans le monde des alcools québécois. Station 22, l’entreprise à qui l’on doit la liqueur Sortilège et la vodka Kamouraska, a fait équipe avec le microtorréfacteur montréalais Barista pour créer une crème alcoolisée du même nom.
Préparée à partir de grains de café Sumatra Mandheling torréfiés artisanalement, puis infusés à froid pendant 24 heures, la liqueur est ensuite mélangée à du rhum, du sucre et de l’avoine. Le résultat, qui s’apparente au Baileys, se consomme simplement sur glace, dans un café ou sur une boule de crème glacée.
En vente dans les SAQ.