C'est le temps des récoltes d’automne au jardin

Dany Bouchard
Jardinier et formateur à l’Académie potagère, academiepotagere.com
Si vous avez planté des pommes de terre au printemps, elles sont maintenant prêtes à être récoltées.
Photo: iStock Si vous avez planté des pommes de terre au printemps, elles sont maintenant prêtes à être récoltées.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Ce ne sont pas seulement les feuilles qui nous rappellent que les saisons passent. Ce sont aussi les couleurs dans nos assiettes qui migrent vers une autre teinte. Cueillette des pommes de terre au jardin et grand ménage d’automne.

C'est le moment où les étals des marchés publics sont plus garnis que jamais : les tomates côtoient les courges, les aubergines se font amies avec les daikons. Il y en a pour tous les goûts. Les jardiniers et les jardinières, quant à eux, vivent entre deux mondes : le dépérissement d’une partie du potager et l’épanouissement des cultures automnales.

Le grand ménage de l’automne

Faites-vous partie des gens qui croient que « grand ménage » rime toujours avec « printemps » ? Au jardin potager, vous serez très heureux d’avoir entamé ce processus à l’automne lorsque le temps sera venu de recommencer un cycle l’année suivante. Je vous épargne l’adage.

Comme le dépérissement est bien avancé pour plusieurs plantes et que les récoltes sont terminées dans d’autres sections, le temps est venu d’enlever ce qui n’offre plus de perspectives nourricières. Les résidus verts peuvent être envoyés à la collecte de matières compostables ou dans votre compost maison. Si possible, laissez une partie des racines en place, cela donnera à manger aux insectes, aux bactéries et aux champignons lors du dégel printanier. Les tuteurs, les filets d’exclusion à insectes et le reste du matériel peuvent dès maintenant être rangés. Un entreposage au sec favorise une longue durée de vie. Profitez des belles journées qui arrivent pour le faire, vous serez prêts lorsque le temps pluvieux et froid s’installera pour de bon.

L’abondance n’a pas dit son dernier mot !

Si vous avez planté des pommes de terre au printemps, elles sont prêtes à être récoltées. Bien qu’elles puissent tolérer un léger gel avant la récolte, elles pourraient être endommagées par des gelées profondes et prolongées. Cette culture apporte son lot de surprises lorsqu’on la sort du sol, car ce n’est qu’à ce moment que l’on peut découvrir la générosité de chaque plante. Pour la récolte, tirez sur les tiges des plants, puis creusez avec vos mains pour trouver les tubercules cachés. Ils ne devraient pas être bien loin !

Si vous aviez semé des carottes en vue d’une récolte tardive, ne vous pressez pas de les récolter. Contrairement aux pommes de terre, non seulement elles tolèrent les gels hâtifs, mais ces températures sous le point de congélation permettent de concentrer leurs sucres là où on le souhaite : dans les racines. Votre patience vous offrira des carottes de meilleur goût et d’un calibre légèrement supérieur. Bien que le potentiel de croissance diminue de jour en jour, les journées ensoleillées permettent encore à nos cultures de se développer.

Ce ne sont pas seulement les carottes qui bénéficient des températures fraîches pour améliorer leur saveur. Les rutabagas, les choux, les poireaux et les betteraves développeront tous leurs sucres dans les jours à venir. En attendant qu’ils soient prêts pour la récolte, soyez prêts à les accueillir dans la maison. Faites de la place dans votre réfrigérateur et équipez-vous du matériel nécessaire si vous souhaitez les transformer. N’oubliez pas : la cuisine est une extension de votre potager !

C’est le moment de commander votre ail

L’heure de la plantation de l’ail approche, et mieux vaut être prêt tôt ! Les semenciers et semencières québécois offrent différentes variétés de bulbes d’ail pour la plantation, adaptées au climat d’ici. Selon la variété choisie, vous pourrez vous retrouver avec un produit complètement différent. Le goût, la couleur, la durée de conservation, la hâtivité et la résistance aux maladies varient grandement d’une variété à l’autre.

 

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.



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