Jardin: rempoter ou pas?

Les jours plus longs et le soleil plus chaud ont déclenché la croissance des plantes au cours des dernières semaines et de nouvelles petites feuilles toutes tendres sont apparues. Enfin, la vie reprend ! Du moins dans nos maisons, mais ne perdons pas espoir, bientôt dehors aussi. Voilà donc une période idéale pour le rempotage et le surfaçage. Voici des informations pour réussir cette agréable activité.
Pourquoi rempoter ?
On rempote parce qu’à la longue le sol s’appauvrit et/ou parce que la masse de racines devient trop grosse dans le pot. Quand la plante est jeune, on recommande de la rempoter tous les ans ; par la suite, tous les deux ou trois ans suffira. Par contre, certaines plantes, aux racines plus fragiles, préfèrent ne pas être dérangées. Dans ce cas, on peut attendre jusqu’à quatre ou cinq ans avant de rempoter. Néanmoins, toute plante qui montre des signes de mauvaise santé, par exemple des feuilles qui brunissent, un feuillage qui flétrit, doivent être rempotées rapidement.
On trouve sur le marché d’excellents mélanges pour les plantes tropicales fabriqués au Québec. Leur base est généralement constituée de mousse de tourbe et/ou de fibre de coco à laquelle sont ajoutés de la perlite, de la vermiculite, parfois de petits morceaux d’écorce ou du sable, de la chaux pour ajuster le pH et un agent mouillant pour faciliter l’arrosage. Ils sont souvent enrichis d’un peu d’engrais qui apporte une fertilisation pour quelques semaines. Certains comportent même des champignons microscopiques qui stimulent la croissance.
Ces mélanges sont faciles à utiliser et conviennent pour la majorité des plantes, même les cactus et les succulentes. Les seules à avoir absolument besoin de mélanges spécialisés sont les plantes acidophiles, comme les azalées ou les épiphytes comme les orchidées.
Les pots de plastique gardent le mélange humide plus longtemps et sont légers. Ceux en grès, vu leur poids, apportent de la stabilité aux plantes lourdes et, comme ils sont poreux, ils s’assèchent plus rapidement. À vous de choisir celui qui convient le mieux, mais surtout, n’employez pas de cache-pot ! Si le volume de racines est bon, choisissez un pot d’une ou deux tailles supérieures au précédent. Néanmoins, si on ne veut pas un pot plus gros parce que la plante est mature, on peut tailler les racines de celle-ci, comme on le fait pour les bonsaïs, et la remettre dans un pot de même grosseur.
Installez-vous sur une grande table recouverte d’une nappe de plastique et versez-y le substrat. Humectez-le avec de l’eau. Renversez la plante sur la table en l’empoignant solidement, ainsi que son pot. Tirez sur le pot. S’il vous résiste, passez un couteau sur les côtés ou… cassez-le. Si les racines forment une spirale, il faut la défaire ; au besoin, coupez-en une partie. Enlevez autant que possible le vieux mélange. Quant à l’utilisation de matériaux de drainage, ceux-ci ne sont pas nécessaires, mais certains y tiennent mordicus. Alors, à vous de décider.
Déposez du substrat dans le fond du pot, puis placez le collet de la plante à 2 cm du rebord du pot, afin de laisser un bon espace pour l’arrosage. Ensuite, terminez le remplissage en ajoutant du terreau autour de la motte tout en vous assurant de bien en glisser entre les racines. Tassez légèrement et arrosez généreusement.
Qu’est-ce que le surfaçage ?
Le surfaçage est un moyen tout simple d’apporter du nouveau terreau sans avoir à rempoter. Cette technique est particulièrement utile quand on manque de temps, quand les plantes sont difficiles à rempoter ou n’aiment pas être dérangées. Elle consiste à enlever de deux à quatre centimètres de terreau en surface, en prenant garde de ne pas endommager les racines, puis à mettre un terreau frais. Un surfaçage annuel pour les plantes qui ne sont pas rempotées régulièrement prévient, de plus, l’accumulation des sels minéraux en surface.
Orchidexpo 2019
L’Orchidexpo permet de découvrir la beauté et la diversité d’une des plus grandes familles de plantes à fleurs, soit les orchidées. Une occasion unique de contempler et de sentir des centaines d’entre elles et de trouver des plantes inusitées, des mélanges, des pots adaptés et des passionnés pour vous renseigner. Un baume pour les âmes en manque de fleurs. Le samedi 30 mars de 12 h à 18 h et le dimanche 31 mars de 9 h à 17 h. Collège de Maisonneuve, 2700, rue Bourbonnière, Montréal.Ô orchidées!

Pascale de Trazegnies, illustrations de Djohr, Flammarion, Paris, 2018, 224 pages