Trois lieux pour se ressourcer en silence

Marie-Julie Gagnon
Collaboration spéciale
L'abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, dans les Cantons de l'Est
Photo: Mathieu Dupuis Tourisme Cantons de l'Est L'abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, dans les Cantons de l'Est

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Le silence, le luxe par excellence ? Chose certaine, nous sommes de plus en plus nombreux à le rechercher. Au-delà des spas et autres centres de bien-être, certains lieux — religieux ou non — accueillent des visiteurs moyennant une faible contribution et sans égard aux croyances. Car, non, nous n’avons pas tous envie de nous terrer dans une cabane au fond des bois pour nous ressourcer ! Voici trois endroits où fuir le vacarme du quotidien, repas y compris.

Abbaye Val Notre-Dame, Lanaudière

À Saint-Jean-de-Matha, l’abbaye Val Notre-Dame attire autant les amateurs de plein air que les gourmands. En plus des multiples possibilités d’activités et de l’appétissante boutique remplie de produits forestiers, le monastère, sis au pied de la montagne Coupée, comporte un volet hôtellerie. Quatorze chambres individuelles avec toilettes et douche sont à la disposition des visiteurs. « C’est ouvert à toute personne qui a besoin de se ressourcer, d’avoir un moment de tranquillité et de se refaire intérieurement, indépendamment des croyances, précise le frère André Gauthier, responsable des réservations. Nous mettons l’accent sur le respect du silence. Nous insistons beaucoup là-dessus. » Des retraites peuvent être effectuées du lundi au jeudi ou du vendredi au dimanche. « Ce que nous offrons, c’est une chambre, des repas et un climat de tranquillité. Il y a un moine et un prêtre disponibles si les gens ont besoin de parler. » Les repas sont pris à heures fixes, et en silence. « L’avantage, ici, est qu’on a beaucoup de sentiers pédestres. On peut aller se promener en forêt. C’est un bain de nature. On écoute le silence. Les silences… » Le tarif suggéré est de 70 $ par nuitée par personne, pour un maximum de six nuits. « Nous ne refusons pas les gens qui ne peuvent pas payer ce montant », précise le frère André Gauthier, qui ajoute cependant que ce n’est pas un endroit approprié pour quiconque ayant un problème de dépendance ou pouvant troubler la quiétude des autres visiteurs. Les réservations se font préférablement en ligne.

Photo: Marie-Julie Gagnon L'abbaye Val Notre-Dame, dans Lanaudière

Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, Cantons-de-l’Est

Les moines bénédictins de Saint-Benoît-du-Lac, près de Magog, évoluent eux aussi dans un cadre enchanteur. Seule une petite partie du site est toutefois accessible aux visiteurs, même à l’extérieur. « Le terrain des moines de 534 acres n’est pas accessible au public, précise David Morel, coordonnateur aux communications. La petite partie ouverte à tous se trouve dans le sous-bois collé au chemin qui mène à l’abbaye. » Ici non plus, la religion n’est pas un critère d’admissibilité. « C’est ouvert à tous, croyants ou non, explique M. Morel. La seule chose dont les moines veulent s’assurer est que la personne vient pour un séjour de ressourcement. Par exemple, des gens sont déjà arrivés en voiture avec leur vélo pour faire du cyclotourisme. Nous voulons plutôt qu’ils restent sur place et profitent des espaces de ressourcement. » Ici, les hommes et les femmes logent dans des bâtiments différents. Quarante chambres se trouvent du côté réservé aux hommes et une quinzaine se trouvent dans la section des femmes. « Il y a deux lieux : l’hôtellerie, pour les hommes, et la Villa Sainte-Scolastique, une petite maison, pour les dames. Les repas du midi et du soir sont pris dans l’enceinte de l’abbaye. Ils se déroulent en deux phases : les femmes mangent d’abord, ensuite les hommes. » S’il n’est pas interdit de parler en dehors de l’enceinte de l’abbaye, dès qu’on en franchit le seuil, le silence est exigé. Des rencontres avec un moine peuvent néanmoins être organisées. Prix suggéré d’une nuitée : 75 $ par personne. « Les gens peuvent donner moins s’ils ne peuvent pas donner ce montant. » Quant aux visites guidées de l’abbaye, elles ont lieu seulement en été, à compter du 24 juin.

Centre Vipassana, Outaouais

À Montebello, le Centre Vipassana du Québec se trouve dans une ancienne école privée d’un rang tranquille, sur un terrain de 600 acres. Pour un séjour d’une durée minimum de dix jours, on propose une introduction à l’une des techniques de méditation les plus anciennes de l’Inde. La journée débute à 4 h et se termine à 21 h. Une dizaine d’heures de méditation sont au programme. « Tous les étudiants qui participent à un cours observent le “noble silence”, c’est-à-dire le silence du corps, de la parole et de l’esprit, peut-on lire sur le site Web. Ils acceptent de s’abstenir de communiquer avec les autres méditants. En revanche, les étudiants sont libres de parler avec l’enseignant et de contacter les managers du cours à propos de leurs besoins matériels. Le silence est observé pendant les neuf premiers jours complets. Le dixième jour, la parole est rétablie, afin de permettre aux étudiants de reprendre un mode de vie normal. » Aucune participation financière n’est exigée, tant pour l’hébergement que pour les cours et la nourriture. « Chaque étudiant qui assiste à un cours Vipassana reçoit ce don offert par un étudiant précédent. […] Tous les cours Vipassana à travers le monde sont gérés sur une stricte base de dons volontaires. »

D’autres lieux où se ressourcer

• Organisme à but non lucratif fondé en 1983 à Sutton, L’Arc-en-ciel se définit comme un « centre de réalisation de soi ». Il propose différentes retraites, dont des séjours silence. Les prochains auront lieu du 17 au 20 avril et du 29 mai au 1er juin. Prix : à partir de 110 $ la nuit par personne pour une chambre pour deux personnes avec salle de bains partagée. L’été, il est aussi possible d’opter pour la formule camping, à 70 $.
• Au couvent de Val-Morin, dans les Laurentides, des activités et diverses retraites sont régulièrement au programme. Prix d’une chambre : à partir de 73,50 $ en dortoir (quatre lits).

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.



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