Des Fêtes 100% ludiques

Tristan Roulot
Collaboration spéciale
Everdell
Photo: Photo fournie Everdell

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

On peut tout à fait être adulte sans renoncer à demander des jouets à Noël ! Faisons fi des écharpes, des montres et autres bons pour un après-midi beauté et offrons des jeux à toute la famille, pour passer des Fêtes endiablées !

Dans la forêt d’Everdell

Voilà longtemps qu’on voulait vous parler d’Everdell, mais, victime de son succès, le jeu était en rupture de stock récurrente au Québec. À juste titre : tout comme l’excellent Root avec qui il partage un univers animalier proche des écrits de Beatrix Potter, chaque détail d’Everdell a fait l’objet d’un soin attentif, pour en faire un monument d’art ludique. Ce sont lapins, taupes, chauve-souris et autres souris, chacun doté d’un métier, qu’il faudra recruter pour faire de son village le plus beau de la contrée. Trônant au centre du plateau, le grand arbre ajoute une troisième dimension au jeu. Grâce à lui, on sent l’univers de la forêt. On a l’impression d’évoluer dans ses branches ou le long de la rivière qui contourne ses racines. Tout le reste est à l’avenant ; des pions ressources aux formes et matières variées, jusqu’aux illustrations des cartes et du plateau. C’est bien simple, on revient toujours à Everdell parce que chaque partie nous immerge dans un univers doux et fantastique.

Le plaisir du jeu n’est pas en reste. Everdell se veut autant un jeu de gestion de ressources, de pose d’ouvriers que de sélection de cartes. On place ses ouvriers sur le plateau pour récupérer diverses ressources dont on aura besoin pour s’offrir des cartes habitants ou construire des bâtiments. Le casse-tête est que chaque structure peut accueillir gratuitement un habitant. Dès lors, vaut-il mieux se payer le médecin et bénéficier tout de suite de sa compétence ou attendre de construire l’université d’abord pour l’avoir gratuitement… au risque de se le faire voler par un autre joueur entre-temps ? Il y aura mille décisions à prendre, mais avec une seule action par tour, les joueurs n’ont pas le temps de s’ennuyer. Accessible, beau à pleurer et amusant pour tous les publics, Everdell a pris instantanément une place sur le podium de notre ludothèque idéale. Un vrai cadeau de Noël !

Everdell, 1 à 4 joueurs, 90 minutes, Matagot, 90 $.

Photo: Photo fournie Everdell

Stupéfixez vos adversaires !

Quatre écoles de magie, jusqu’à huit joueurs autour de la table et des sorts qui fusent dans tous les sens : voilà ce que propose Stupéfix !, qui transpose le système mafieux du jeu Cash’n Guns dans l’univers de Harry Potter. Stupéfix ! se veut avant tout un jeu de bluff. Il se déroule en huit manches avec pour objectif de récupérer le plus de points pour faire triompher sa maison — les Poufsouffles vont-ils enfin faire preuve d’un peu d’éclat ? Chaque joueur dispose des mêmes huit cartes sorts, comprenant sorts ratés et Stupéfix, donc une pour chaque manche. On en choisit une secrètement, puis chaque joueur pointe une victime avec sa baguette. On marque une pause le temps que chacun envisage ses solutions : lancer un Protego et échapper à une tentative de pétrification ? Lancer son Stupéfix ? Ou encore, ne rien faire, en espérant que ses adversaires aient bluffé. Puis, les sorts volent tous en même temps et on révèle les cartes. Les joueurs qui n’ont pas été stupéfixés participent au partage des récompenses, représentées par des cartes qui seront l’objet de toutes les convoitises.

Dotées de reflets métalliques, habillées d’entrelacs et représentant potions, objets ou personnages du film, les cartes sont vraiment magiques à regarder, tout en bénéficiant d’atouts divers qui joueront sur le décompte final des points. On craignait une adaptation sans âme, mais l’éditeur a fait un superbe travail sur le matériel, des huit baguettes uniques et fidèles au design des films jusqu’à la boîte qui se transforme en urne à points le temps de la partie. Jeu rapide, intense et provoquant de nombreux éclats de rire, Stupéfix ! sera parfait pour les grandes tablées de fête. Il n’aura jamais été plus jouissif de crier « 40 points pour Griffondor ! »

Stupéfix !, 4 à 8 joueurs, 40 minutes, Repos Prod, 65 $.

Photo: Photo fournie Stupéfix !

Duels au sommet

Créer un jeu permettant à huit joueurs de s’amuser sans temps mort est un vrai défi. Challengers remédie à cela en vous proposant un championnat en simultané, soit une succession de duels courts (quelques minutes) à base de cartes, où vous changerez d’adversaire à chaque manche. Seuls les deux meilleurs participeront à la grande finale. Chaque duel est entrecoupé d’une phase de sélection de cartes à la force et aux pouvoirs variés : on regarde cinq cartes de la pioche et on en choisit deux qu’on rajoute à son paquet, ce qui permet d’affiner sa stratégie et de maximiser l’impact de ses cartes en les combinant entre elles. Puis, c’est reparti pour une nouvelle ronde de duels, sorte de gagne-terrains, où nos champions vont tenter de prendre l’avantage sur ceux de l’adversaire. Abstraction faite de quelques défauts (les règles sont confuses à la lecture, alors qu’en définitive, le jeu est d’une grande simplicité), et d’un habillage graphique qui manque de charme à nos yeux, Challenger est une vraie pépite ludique, où petits et grands s’affronteront avec le même plaisir.

Challengers, 1 à 8 joueurs, 40 minutes, Z-Man Games, 55 $.

Photo: Photo fournie Challengers

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