La petite histoire des objets de luxe

Cameron Silver, aujourd’hui spécialiste de la mode pour les stars, a un jour acheté un agenda d’Hermès à 400 euros, alors qu’il dormait sur le canapé d’un ami.

Aujourd’hui, raconte-t-il, 25 ans plus tard, cet agenda a été un peu rendu désuet par l’Internet, mais il est toujours en parfait état.

C’est ce qu’il raconte en préface du livre Le luxe en héritage. Secrets d’ateliers des grandes maisons, de Caroline Cox. Ce livre sur les grandes maisons de mode et d’accessoires plonge dans les racines des grands noms qui font l’histoire de ce secteur, du XVIIe siècle à nos jours.

On découvre que Thierry Hermès est né en 1801 à Crevelt, où son père, sa mère et ses quatre frères et soeurs ont été emportés à la suite d’un incendie.

Le jeune orphelin se forge d’abord une réputation dans la fabrication de harnais pour les chevaux, avant de se lancer dans l’industrie du bagage. C’est Hermès qui introduit dans la mode « l’alligator de l’extase », comme on appelait alors la… fermeture éclair, inventée par l’ingénieur américain Judson.

Au-delà des grands noms que sont Chanel, Dior, Prada ou Longchamp, le livre explore des maisons moins connues mais tout aussi vénérables, comme Lock and Co., qui signait le chapeau melon de Charlot mais dont les premiers succès datent de la mode des tricornes, au XVIIIe siècle.

La maison traverse ensuite les âges, de haut-de-forme en panama. L’entreprise est désormais détentrice de deux mandats royaux et coiffe ainsi le duc d’Édimbourg et le prince de Galles.

Outre la petite histoire d’une cinquantaine de grandes institutions de l’histoire de la mode, l’ouvrage survole celle de quelque 160 marques du monde entier, choisies pour leur pérennité et leur savoir-faire.

Le luxe en héritage

Caroline Cox, éditions Dunod, Paris, 2014, 290 pages



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