La FTQ demande l’adoption du projet de loi 96 au plus vite

Au moment où les travaux de la Commission de la culture et de l’éducation reprennent, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s’inquiète des retards. Nous savons tous que les travaux des parlementaires en sont à leurs derniers mois avant le déclenchement des élections. Notre crainte, c’est que le projet de loi meure au feuilleton. Cela ne doit pas arriver, car ce projet de loi sur l’avenir du français, notre langue commune, est trop important pour qu’il tombe dans l’oubli.
Grandement inspirée par ce grand leader syndical qu’était Fernand Daoust, la FTQ se bat depuis plus de 50 ans pour la protection du français comme langue de travail. La modernisation de la Charte de la langue française a besoin de cette mise à jour. Ne ratons pas cette occasion.
Encore aujourd’hui, nous organisons des rencontres avec nos syndicats affiliés dans le but de nous assurer de la généralisation et de la vitalité du français dans les entreprises. Ce n’est certes pas une mince tâche dans le contexte actuel, mais nous assumons ce rôle avec détermination et fierté.
Depuis notre comparution en commission parlementaire au mois de septembre 2021, nous suivons avec beaucoup d’intérêt les travaux qui doivent mener à l’adoption du projet de loi 96. Nous n’insisterons jamais assez sur l’importance de donner plus d’emprise à la Charte de la langue française et notamment comme langue du travail. Conséquemment, nous espérons que les représentants et les représentantes de l’ensemble des partis politiques présents à cette commission parlementaire approuveront rapidement le projet de loi.
Comme cela est mentionné dans notre mémoire, les comités de francisation constituent une des pierres angulaires de notre volonté de renforcer la position du français dans les milieux de travail. Plus que jamais, la FTQ croit en la prise de parole par les travailleurs et les travailleuses pour mener à bien cette généralisation du français. Pour y arriver, nous estimons que le législateur doit modifier l’article 136 de la Charte afin d’abaisser à 50 employés le seuil nécessaire pour la création de comités de francisation en entreprise. Une mesure qui devrait s’appliquer rapidement afin de soutenir les efforts pour franciser les milieux de travail.
Cette mesure, ainsi que d’autres déjà prévues dans le projet de loi, devrait nous permettre d’affirmer la place du français dans nos entreprises et de contrer ainsi la fâcheuse tendance à l’anglicisation de nos milieux de travail.