Montréal, métropole québécoise francophone

Hier, j’ai déposé au conseil de ville de Montréal un avis de motion demandant la création d’un Conseil montréalais de la langue française. J’en suis profondément fier. Cette motion est, pour moi, une première étape vers cette démonstration concrète de l’importance qu’Ensemble Montréal accorde à la promotion et à la valorisation de la langue française dans notre ville et au Québec. Une administration Coderre saura prendre ses responsabilités comme métropole francophone en Amérique du Nord.
Le français est en déclin à Montréal,et ce, depuis de trop nombreuses années. Il a été évoqué récemment que de plus en plus de Québécois voient Montréal comme « une autre planète ». Tant sur le plan touristique que professionnel, des Québécois qui ne maîtrisent pas l’anglais évitent la métropole. Ce n’est pas le Montréal que l’on veut. C’est désolant, et on doit faire mieux.
Vous vous en souviendrez, l’idée d’un Conseil montréalais de la langue française avait été émise en septembre dernier dans le cadre d’une pétition d’Accent Montréal qui a reçu, à ce jour, plus de 18 000 signatures. J’en profite pour saluer l’incroyable mobilisation que ces trois jeunes femmes, Sabrina Mercier-Ullhorn, Catherine Brassard et Emma-Félix Laurin, ont engendrée et pour les remercier de leur participation à la vie démocratique montréalaise.
Vue comme une façon de mieux sensibiliser, informer et conseiller les élues et élus de la métropole sur des questions visant la langue française à Montréal, cette proposition de créer un conseil est non seulement intéressante, mais également nécessaire pour assurer une efficacité, une pérennité et une démocratisation des mesures structurantes en matière de la langue française.
Cette mesure aurait dû être accueillie par l’administration actuelle dès sa proposition. Un plan d’action sans mesure structurante et qui ne respecte pas la volonté d’agir d’autant de Montréalais est nettement insuffisant. Nous avons le devoir d’agir avant qu’il ne soit trop tard.
Dotons enfin Montréal du tant demandé Conseil montréalais de la langue française. Même si cette mesure peut paraître simple, son effet est exponentiel surtout lorsqu’il sera jumelé au Bureau de l’enseignement supérieur de la Ville, qui pourra fournir des données empiriques nous permettant d’agir au bon endroit au bon moment. Le Conseil influera sur les décisions des futures administrations pour des enjeux qui touchent de près, ou de plus loin, la langue française. C’est en intégrant des mécanismes comme ce dernier dans l’appareil municipal que les tendances changeront.
Enfin, je veux partager avec vous mon espoir pour notre métropole. Je suis certain que Montréal reprendra sa place et ses responsabilités comme métropole francophone du Québec, que les Québécoises et Québécois recommenceront à s’y reconnaître, à vouloir y aller et y vivre. M. Coderre est un francophile depuis toujours, il est d’une grande sensibilité face au déclin de la langue française, mais surtout, il a choisi de s’entourer de personnes qui ne le laisseront pas ménager ses efforts.