Les antimasques sont parmi nous

«Non, ça ne va pas bien en ville, chers amis, du moins dans la vraie réalité des simples usagers de la STM qui payent leurs frais mensuels, portent un masque tout en étant constamment sur leurs gardes», écrit l'autrice.
Photo: Graham Hughes La Presse canadienne «Non, ça ne va pas bien en ville, chers amis, du moins dans la vraie réalité des simples usagers de la STM qui payent leurs frais mensuels, portent un masque tout en étant constamment sur leurs gardes», écrit l'autrice.

Plein de gens affirment fièrement ne pas avoir mis les pieds dans les transports en commun depuis mars 2020. C’est très bien, si vous en avez les moyens.

Certains ont même acheté une belle voiture neuve pour régler sur-le-champ ce problème de transport. Pas question d’être en contact avec de possibles contaminés asymptomatiques à la COVID-19. « Êtes-vous malade ? » Non madame. Par le fait même, au diable l’environnement, leurs belles intentions « vertes » et leur fabuleuse participation à la marche « historique » du 27 septembre 2019. C’est fini, tout cela. Faut être réaliste, c’est leur propre santé qui est en jeu, pas celle de la planète.

Or, pour bon nombre de simples citoyens qui doivent aller travailler, ne gagnant même pas l’équivalent de la PCU, nous prenons toujours les transports collectifs, nous autres, voyez-vous. Et même qu’on n’a jamais vraiment arrêté de le faire. La nécessité, chers amis, la nécessité de manger.

Et dans les transports en commun, qui rencontre-t-on depuis plusieurs mois ? Ces fameux antimasques, vous savez, ces « belles personnes » qui ne veulent pas porter de masque même pour des raisons de santé publique.

Vous me direz que c’est obligatoire de porter un masque pour prendre un bus ou le métro. Dac. Mais une fois à bord dudit véhicule, que pensez-vous qu’ils font, ces illuminés ? Ils le baissent sous le menton tout simplement, ou bien l’enlèvent carrément. Qui va les en empêcher ? Les forces de l’ordre ? Quelles forces de l’ordre dans les autobus et les métros de Montréal ?

Pendant tout le printemps 2020, plusieurs de ces smattes profitaient de l’absence de contrôle et de sécurité dans les stations de métro pour sauter les barrières et utiliser le métro sans payer, sans jamais être importunés par personne. Pendant ce temps-là, nous autres, les pauvres, on continuait à payer nos mensualités…

Et non seulement ces antimasques n’entendent pas à rire, mais ils sont à cran et n’attendent que ça, que vous leur disiez de remettre leur masque, pour vous balancer leur poing en plein visage. Je vous le dis, c’est écrit dans leur face : « Enwoye, viens me le dire de mettre mon masque que je te frappe ! »

Une chauffeuse d’autobus a été frappée, en octobre dernier, pour avoir demandé à un homme de mettre un masque, vous ne croyez tout de même pas que les usagers vont s’en mêler et prendre de tels risques ! Les employés de la STM eux-mêmes sont impuissants devant ces fous furieux de leur « libarté » sur le point de péter un plomb.

Et c’est sans parler de tous ces mendiants, des itinérants et des Autochtones qui dorment dans les stations de métro et les voitures, faute de ressources suffisantes en ville, ou encore de ces personnes qui souffrent sérieusement de maladies mentales qui errent un peu partout dans le métro, pour la même raison, faute de ressources externes pour elles aussi.

Êtes-vous allés au métro Place-des-Arts récemment ? Berri-UQAM ? Papineau ? Et les autres ?

Non, ça ne va pas bien en ville, chers amis, du moins dans la vraie réalité des simples usagers de la STM qui payent leurs frais mensuels, portent un masque tout en étant constamment sur leurs gardes.

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