Force est de constater que s’il n’y avait pas eu l’Expo, il y a 45 ans, il n’y aurait pas de station de métro à Longueuil. C’est un fait indéniable, parce que de toute façon, depuis 45 ans, il n’y a eu aucun investissement en matière de transport collectif digne de ce nom sur la Rive-Sud.

En 45 ans, toutes les lignes ont été prolongées SAUF la ligne jaune sur le territoire de Longueuil, et ce, malgré le fait que, tous les matins, des dizaines de milliers de travailleurs bravent les entraves à la circulation pour contribuer à faire tourner l’économie métropolitaine. Malgré le fait aussi que, tous les jours, les marchandises de Montréal transitent par les ponts et la Rive-Sud en direction du sud du Québec, des États-Unis ou des Maritimes.

Ce sont pourtant 85 % des échanges commerciaux du Québec avec le reste du continent qui transitent par notre région. Malgré le fait, enfin, que la station Longueuil-Université de Sherbrooke est l’une des plus achalandées de tout le réseau.

Tout le monde sait que la circulation des citoyens et des marchandises sera perturbée entre Montréal et la Rive-Sud au cours des 10 prochaines années en raison du remplacement du pont Champlain et des travaux majeurs au pont-tunnel Louis-Hyppolite-La Fontaine.

Prolonger le métro à Longueuil permettrait de régler les problèmes de congestion que nous connaissons déjà et qui n’iront qu’en s’aggravant au cours des prochaines années. Prolonger la ligne jaune permettrait de réduire le coût lié à la congestion routière entre nos deux rives. Un coût que nous payons tous chaque jour à travers l’achat de marchandises et l’impact de la congestion sur notre santé et notre environnement. Un coût évalué à plus de 2 milliards par année.

Prolonger la ligne jaune permettrait aussi d’assurer la santé économique de toute la Rive-Sud et de la région métropolitaine. Le prolongement du métro à Longueuil n’est pas un caprice, mais bel et bien une nécessité. C’est l’incontournable nécessité d’atteindre les objectifs du Plan métropolitain d’aménagement et de développement ; la nécessité de répondre aux besoins de mobilité et de transport collectif ; la nécessité de réduire les gaz à effet de serre ; mais surtout la nécessité et l’obligation de réduire la congestion sur les ponts.

Prioriser le transport collectif doit se traduire par des actions concrètes pour l’ensemble de la région métropolitaine. Le prolongement de la ligne jaune répond à cet objectif. Y donner suite permettra d’éviter l’asphyxie de toute une région.

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Caroline St-Hilaire - Mairesse de Longueuil et présidente de l’agglomération, présidente du Réseau de transport de Longueuil (RTL)

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Ont aussi signé ce texte : Martin Fortier, président de la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS) ; Monique Brisson, présidente de la Conférence régionale des élus de Longueuil (CRE) ; Jacques Spencer, président et directeur général de Développement économique de Longueuil (DEL) ; Yves Maurais, président du Centre local de développement (CLD) de Longueuil ; Lyne Bouchard, vice-rectrice de l’Université de Sherbrooke, Campus de Longueuil.