Beigbeder m’emmerde
En ce samedi 3 juin, que d’étonnement et de déception en découvrant que le journal Le Devoir publie un long entretien avec « le vieux con » (je le cite) Frédéric Beigbeder […] ainsi qu’une énorme photo de cet auteur français.
Je m’interroge sur les motivations du Devoir, qui se veut un journal de gauche, d’offrir une telle tribune à un individu aussi controversé et déconnecté des mouvances sociétales et qui flirte avec l’extrême droite française. Est-ce du sensationnalisme ? De l’opportunisme ? Une critique ratée ?
Comme M. Beigbeder nous emmerde avec sa virilité fragilisée et son statut d’homme émasculé. Il s’identifie à une victime. Victime de quoi, exactement ? D’une perte de ses privilèges d’hétérosexuel blanc ? Que connaît-il de l’oppression ? Est-il une victime parce qu’il aurait été battu par un prêtre à sept ans et aurait subi l’exhibitionnisme d’un homme qui lui aurait montré son sexe ? Sans qu’on dénigre ce vécu, est-il un simple narcissique sans empathie qui bascule dans la victimisation ? Est-ce lui qui vit quotidiennement, comme nous des communautés LGBTQI+, avec l’injure, l’insulte, la haine, le rejet, le mépris, la mort, à cause de notre différence ? Il semble se complaire dans son confort et sa posture d’homme hétérosexuel blanc réfractaire aux changements et à l’évolution de la société.
Dans cet entretien, il se dit également quatre fois victime de racisme, car on s’en prend à lui comme mâle hétérosexuel blanc. Est-ce encore de la victimisation ou une mauvaise compréhension du racisme ?
Comme tout bon citoyen de droite, il accuse le wokisme de tous ses malheurs. Encore ce mot « woke » malmené et utilisé à mauvais escient pour justifier la crainte des dominants dans leur perte de dominance. […]
Je propose à M. Beigbeder de calmer son niveau de testostérone et de se « shooter » un peu d’hormones pour s’ouvrir aux changements sociétaux et s’y adapter.
S’il n’était pas aussi englué dans son hétéronormativité, il serait peut-être moins con ! Annulons Frédéric Beigbeder une fois pour toutes, et bon débarras !