Montréal, ville aux cent cônes

Nous avons tous été pris de court, tout récemment, quand la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité, Mme Geneviève Guilbault, ainsi que la mairesse de Montréal, Mme Valérie Plante, ont annoncé, coude à coude, que c’en était fini de l’omniprésence des cônes orange laissés à ne rien faire sur le domaine public. On leur donnait 48 heures pour dégager.

M. Yves Lalumière, président-directeur général de Tourisme Montréal et M. Michel Leblanc, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, ont tous les deux fait quasiment une sortie de route en exprimant leur joie à la seule pensée de ne plus voir traîner partout en ville des centaines, voire des milliers de cônes orange orphelins faisant le pied de grue inutilement à tous les coins de rue.

Pour le citoyen lambda, dont l’environnement urbain des vingt dernières années a fini par lui faire croire que ces casse-noisettes orange faisaient désormais partie de son paysage quotidien, comme des voisins de toujours qu’on salue le matin avant de partir pour la journée, décrire son bonheur était difficilement exprimable.

Mal nous en prit de sauter de joie aussi rapidement, il semble que de se départir de ces cônes orange est aussi difficile que de se débarrasser de punaises de lit. Ils sont toujours là, régnant en maître sur la chaussée, faisant des pieds de nez aux piétons, compliquant la mobilité de tout le monde à fort prix de location.

Il doit bien y avoir une solution pour que Montréal devienne une ville sans cônes. Quel cul-de-sac !

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