Plagiat en musique, place à la nuance!

Le procès pour plagiat intenté contre le musicien britannique Ed Sheeran a conclu que ce dernier était innocent sur toute la ligne.

En musique, les influences sont si nombreuses qu’un auteur-compositeur de chansons d’aujourd’hui qui met au monde une oeuvre a souvent dans ses bagages une pléthore de références musicales acquises par l’écoute d’autres compositeurs et compositrices.

Imaginez, on a dit de Bach qu’il avait plagié Vivaldi. Il en va de même de Mozart, de qui on a dit qu’il avait copié Bach, quand on sait qu’il a plutôt étudié les fugues de son prédécesseur, ce grand compositeur de la période baroque. Disons plutôt que le génie de Mozart a été influencé par le génie de Bach. Et à son tour Beethoven, un autre génie, a été inspiré par Mozart. Tout cela pour le plus grand bien de la musique. La musique n’est-elle pas comme une course de relais qui se déroule au fil des âges ?

Aujourd’hui, dans le monde de la chanson pop, il est navrant de voir le nombre grandissant de procès intentés pour plagiat. De toute évidence, les musiciens se sont toujours inspirés les uns des autres. Quel mal y a-t-il à cela? Mais les histoires de plagiat sont légion.

On intente des procès au moindre soupçon, en espérant récolter le gros magot. C’est ce qu’ont fait les héritiers d’Ed Townsend, musicien et producteur américain qui avait coécrit le morceau Let’s Get It On (1973) avec Marvin Gaye, contre le chanteur Ed Sheeran, prétextant que dans sa chanson Thinking Out Loud (2014), il avait copié un passage musical de la chanson composée en 1972. Le procès qui s’est tenu à New York a donc permis de conclure que Sheeran avait créé sa chanson de manière indépendante.

Si le chanteur de 32 ans avait perdu son procès, il aurait dû débourser la coquette somme de 100 millions pour la remettre aux héritiers de Marvin Gaye. Et Sheeran a même affirmé que s’il avait été reconnu coupable, sa carrière aurait pris fin abruptement. C’est tout dire !

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