Revitalisation

Le Groupe Archambault annonçait en janvier dernier la fermeture de sa succursale à l’angle des rues Sainte-Catherine et Berri, en vigueur dès le mois prochain. Aussi choquante qu’elle soit, ce n’est pas cette annonce qui est la plus dérangeante, mais la résignation quasi indifférente de la part de nos élus devant ce qu’il faut bien considérer comme un pas supplémentaire de l’effet « trou de beigne » dont souffrent déjà plusieurs grandes villes, dont certains quartiers de Montréal. On a bien tenté de faire porter le blâme à d’autres gouvernements, et même au chemin Roxham selon une logique qui m’échappe. Mais on n’a offert aucune suggestion pratique et aucune tentative pour faire non seulement infirmer cette décision, mais aussi contrer le dépérissement du centre-ville qui en est la cause.

Il s’agit d’un site patrimonial en place depuis 93 ans. Il aurait valu la peine d’offrir une subvention au groupe pour l’inciter à rester actif pendant qu’on procède à des mesures de revitalisation du quartier. Ces mesures pourraient inclure, par exemple, la répartition des gîtes pour itinérants à travers le territoire municipal pour éviter la création d’un ghetto, une sécurité accrue dans les stations de métro et dans le quartier et la promotion de conditions favorables aux activités familiales. Après la fermeture, notamment, du Saint-Sulpice et maintenant de la boutique Archambault, assistera-t-on plus longtemps à la résignation tranquille de l’administration municipale devant ce dépérissement ?

À voir en vidéo