Qu’en est-il de la liberté scolaire des drag queens?
Le 2 avril, une pédagogue, forte de sa formation en éducation et de son expérience en animation jeunesse, déposait ses livres et décors à Sainte-Catherine pour l’heure du conte.
Des Québécois ont manifesté, poussés par la peur d’exposer la jeunesse aux personnes qui revendiquent la liberté de choisir comment on se présente au monde, hors des codes et de la binarité. Leurs pancartes appelaient à aseptiser les lieux d’apprentissage.
Impossible de ne pas penser au débat plus général, revenant par vagues, sur ce qui peut se dire — ou non — dans nos écoles. Au nom de la liberté d’expression, une tranche de la population défend la liberté de dire les mots qui provoquent. Paradoxalement, dans celle-ci, plusieurs se retrouvent aujourd’hui à défendre que « les drags queens n’ont pas leur place dans nos écoles ». Il y a une liberté qu’ils aiment brandir et une liberté qu’ils craignent. La liberté d’expression ne peut être que l’outil de leur peur, bouclier ou arme, selon le groupe dont la parole est en jeu.
Dimanche, l’heure du conte a dû se tenir dans un lieu secret. Pourfendeurs de la liberté d’expression, appelez-en à la cohérence de vos troupes.