Un dialogue de sourds

J’ai assisté hier soir, de 17 h à 23 h 45, à la réunion extraordinaire de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), qui s’est transformée en un véritable dialogue de sourds. La majeure partie de la réunion ayant consisté à régler des problèmes techniques de communication, la discussion à propos du deuxième point de la réunion, portant sur la vente de la Maison des écrivains, a été inexistante. Alors que les cinq premières heures ont été consacrées à aborder le premier point concernant les redevances à verser à l’UNEQ, le second point, concernant la vente de la Maison des écrivains, n’a été abordé qu’à partir de 23 heures.

Le vote sur ce sujet capital s’est tenu à 23 h 30, après seulement trois interventions venues d’une assistance réduite du tiers à cause de l’heure tardive. Le résultat : 179 contre la vente et 185 pour, sans compter ceux qui n’ont pu voter à cause d’un problème technique.

Demander le vote à ce moment était sans doute compréhensible, étant donné l’heure, mais non souhaitable vu l’importance de l’enjeu : c’était l’un des deux seuls points de cette réunion.

Je comprends les membres encore présents, excédés et soucieux d’aller dormir, d’avoir accepté de recourir à ce vote, mais je demande aux responsables de l’UNEQ de lancer une consultation Internet sur ce sujet de façon à légitimer ou non le vote pris en assemblée.

Rappelons que l’UNEQ, par ailleurs, avait refusé de répondre à la proposition de 200 membres de procéder par référendum. Les circonstances du vote rendent cette proposition plus souhaitable, voire nécessaire.

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