S’adapter, pour le français
Depuis des années, le sujet concernant l’enseignement du français au collégial fait débat dans tous les coins du Québec. Pourtant, même si la ministre de l’Enseignement supérieur affirme que le gouvernement en fait une priorité, les étudiants n’ont pas ce ressenti.
Le problème, selon un étudiant en sciences de la nature, c’est qu’étant donné que de nombreux élèves réussissent, les enseignants ne consacrent presque pas de temps à aider ceux qui rencontrent des difficultés, car ils ont tendance à penser que si les autres y arrivent, ils peuvent facilement y arriver aussi. Dans le Rapport du comité d’expertes sur la maîtrise du français au collégial, demandé par le ministère, les autrices soulignent qu’un étudiant sur quatre échoue à son premier cours de français au cégep.
Il est possible que certains rejettent la faute sur la jeune génération pour le déclin du français en raison des nouveautés technologiques et de l’augmentation de la charge de travail étudiant. Cependant, même si le manque de temps peut être une raison valable, il est important de noter que de nombreux étudiants expriment le besoin d’une formation pratique et pertinente pour leur vie quotidienne. Ainsi, pour raviver l’enthousiasme pour le français, il pourrait être judicieux de réviser le contenu des cours et de l’adapter aux besoins actuels des étudiants.
Les besoins des étudiants en matière d’éducation évoluent d’une génération à l’autre. Il est important de les écouter et d’adapter l’enseignement en conséquence, même si cela implique des changements auxquels nous ne sommes pas habitués ou que nous n’aimons pas.