Lettre à Ginette Reno
Ginette, tu es dans nos vies depuis des décennies. Avec ou sans chandail du CH, tu nous touches ! On hésite à se moquer de toi quand tu cafouilles dans un gala en prononçant le nom du rappeur… le plus connu du Québec ! On te pardonne même lorsque tu chantes au mariage d’un célèbre membre d’un groupe criminel !
Comme tout le monde, je t’aime, Ginette. Par contre, ne m’en veux pas de te blâmer, toi et ton équipe, quant à cet imbroglio entourant la sortie de ton autobiographie. L’accès à la lecture ne constitue-t-il point l’essentiel dans une société ? Tenir un livre entre ses mains, cela n’équivaut-il pas au bonheur de déguster des croissants de soleil au déjeuner ? Lorsqu’on s’empare des mots d’un auteur ou d’une autrice, ne lui dit-on pas « fais-moi la tendresse » ? […]
J’ai beau réfléchir à toute cette histoire fort complexe de droits, de règlements à redéfinir, de pourcentage à modifier, n’empêche que cela donne à penser que, dans ton esprit, l’argent prime sur l’accessibilité à la culture.
Dans ta discographie, j’ai découvert une chanson peu connue du grand public. Entendra-t-on bientôt « je me suis trompée » ?