Guerre en Ukraine, un face-à-face entre le bien et le mal
Dans l’édition du 25 février, le collectif Échec à la guerre a publié une lettre où il prétend que la guerre en Ukraine n’est pas une « lutte sans merci entre le bien et le mal ». À mes yeux, et j’ose croire que la majorité des Canadiens seraient d’accord avec moi, il s’agit précisément d’un conflit entre le mal, représenté par la Russie, et le bien, représenté par l’Ukraine.
La Russie est coupable de mener une guerre illégale, inhumaine et barbare en Ukraine. Elle a tué des milliers de civils. Elle a détruit des hôpitaux, des écoles, des églises, des musées, des usines, des infrastructures. Elle a commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre innombrables. L’Ukraine n’avait rien fait pour provoquer cette guerre. Si les actions russes en Ukraine ne représentent pas le mal absolu, il faudrait trouver une autre définition du mot « mal ».
Tout le monde sait que ce conflit est la création d’un monstre nommé Poutine. Poutine est un dictateur cruel, sauvage et sans aucune compassion pour ses victimes. Il a tué des milliers de civils en Syrie, en Géorgie, en Tchétchénie et en Ukraine. C’est un menteur invétéré qui, lors du manifeste de Budapest, en 1994, a promis de respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine en échange d’un retour en Russie des ogives nucléaires que possédait l’Ukraine. Dans son discours du 21 février de cette année, Poutine a déclaré : « La Russie a fait tout le possible pour préserver l’intégrité territoriale de l’Ukraine. » Des mensonges.
Poutine commande des exécutions extrajudiciaires de ses opposants, soit par balle, soit par poison, soit par défenestration. Parmi ses victimes d’empoisonnement, Alexandre Litvinenko, Sergueï Skripal (qui a survécu) et Alexeï Navalny (qui a survécu). Les journalistes Ivan Safranov, Olga Kotovskaïa et Max Borodin ont été défenestrés. Boris Nemtsov et Anna Politkovskaïa ont été tués par balle.
Poutine s’immisce dans les affaires intérieures d’autres pays. Il a appuyé secrètement la campagne présidentielle de Donald Trump et la campagne du Brexit au Royaume-Uni.
Les auteurs du manifeste font fausse route en évoquant les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par les Américains. Ils sont atroces et innombrables. Mais on ne peut pas blâmer les Ukrainiens pour les délits de Washington. Les gauchistes ont le droit de détester les États-Unis pour toutes sortes de raisons. Pourtant leurs revendications n’ont rien à voir avec la guerre en Ukraine.
Cette guerre se terminera au moment où la Russie acceptera sa défaite.