Proposition de solution concernant la situation d’Amira Elghawaby
La question d’un possible sentiment d’islamophobie au Québec n’est pas simple. Les statistiques démontrent clairement que nous ne sommes pas plus islamophobes que les gens du reste du Canada. Cependant, la relation du Québec avec les « Anglais » depuis la bataille des Plaines affecte la façon dont on juge ce qu’on nous propose, surtout si cela risque de toucher notre amour-propre. Également, depuis la Révolution tranquille, le Québec est devenu plus nationaliste. Plus importante, la place de l’Église catholique dans la vie des Québécois a diminué de façon considérable. Donc, même si notre pensée est essentiellement la même qu’ailleurs, il y a une sorte de dramatisation de nos paroles.
Comme résultat, les déclarations de Mme Elghawaby sont vues par beaucoup de personnes comme de nature à la disqualifier. Toutefois, d’autres personnes, notamment de la communauté musulmane, ayant déjà travaillé avec elle, trouvent qu’elle est tout à fait la personne requise. Parallèlement, la tentation des gens politiques d’utiliser cette situation à leurs propres fins est forte.
On dirait qu’il n’y a aucune porte de solution possible. Toutefois, il y a peut-être une façon de faire des gagnants à la fois des autorités provinciales et fédérales, ceux qui aimeraient la garder ainsi que Mme Elghawaby elle-même. Cette solution serait que Mme Elghawaby garde son poste, mais qu’elle soit accompagnée d’office par une personne qui comprend parfaitement la complexité et les nuances de l’âme québécoise. La sélection pourrait être faite à brève échéance par le gouvernement du Québec, après une consultation appropriée. De cette façon, M. Trudeau maintiendrait sa décision, et cela permettrait à M. Legault de s’assurer que tout se passe selon une vision qui correspond correctement à la réalité du Québec aujourd’hui.
Une solution très honorable donc pour les parties concernées et l’ensemble des Québécois !