La pandémie et l’éducation

Aujourd’hui, nous récoltons ce que nous avons semé pendant la pandémie. Les confinements, l’apprentissage à distance et la fermeture des écoles ont engendré non seulement un déclin de la qualité du français, mais aussi un pourcentage accru d’échecs. Comme le rapporte La Presse, à Montréal, seuls 59,1 % des élèves du Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys ont obtenu la note de passage. Ce taux était de 72,9 % trois ans plus tôt.

Récemment, lors d’une entrevue accordée par le premier ministre à Patrice Roy sur les ondes de Radio-Canada, M. Legault s’est vanté d’avoir entamé la construction d’écoles dites de nouvelle génération. Mais allons-nous oublier que, jadis, le ministère de l’Éducation avait l’objectif de s’assurer que 85 % des écoles soient dans un état satisfaisant et que, malgré le fait que la CAQ a abaissé cette cible à 50 %, elle n’y est pas parvenue non plus ? Ce n’est pas normal que plus de la moitié des écoles au Québec étaient vétustes et insalubres. Comment pourrions-nous nous attendre à ce que nos jeunes veuillent apprendre et s’épanouir en s’enrichissant intellectuellement lorsqu’ils étudient dans des établissements de piètre qualité ?

D’ailleurs, dans ce même reportage, une professeure racontait que le matériel de sa classe était endommagé par de l’urine et des excréments de souris et qu’un élève ayant un trouble du spectre de l’autisme avait consommé une de ces substances.

Lors du premier mandat de la CAQ, l’ancien ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a réussi à mettre en place les maternelles quatre ans, ce qui favorisera la réussite éducative dès la petite enfance. Pour ce deuxième mandat, il y a beaucoup de boulot à faire, mais donnons la chance au coureur, M. Drainville.

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