Une carte soleil à puce pour un meilleur accès en santé ?
Deux articles récents soulignaient l’usage abusif de la paperasse en santé. Depuis les années 1960, son impact sur les PME a été un thème électoral récurrent. Il est étonnant que d’autres secteurs n’aient pas plus suscité l’intérêt des médias.
Récemment, le recrutement d’aides administratifs était presque aussi élevé que celui du personnel infirmier, vu le souci d’assurer de meilleurs soins et suivi des patients. Il s’agit de visiter les urgences pour voir combien les postes de garde sont devenus des ruches d’activité informatique. Le temps utilisé à entrer ou à récupérer les données des patients devant être vus par un médecin serait-il excessif ?
Malgré tous nos investissements dans des systèmes de pointe, le télécopieur persiste, tout comme le besoin des patients d’avoir en poche leur liste de médicaments.
Un système à deux ou plusieurs vitesses en santé est peut-être moins à craindre qu’une bureaucratie qui risque de la faire passer en mode recul. La présence accrue du privé est perçue comme une menace, alors qu’on pourrait reproduire leurs succès dans l’utilisation des méthodes modernes de gestion.
Nos banques sont un bel exemple, et les guichets électroniques ont permis un service de proximité efficace et personnalisé, tout en assurant la sécurité des données et des transactions grâce aux cartes à puce. Si on considère ces guichets bancaires comme l’équivalent de nos premières lignes en santé, le dossier médical d’un patient disponible sur une carte soleil pourrait-il faciliter et étendre l’utilisation de leurs services, y compris dans nos CLSC ?
Tout comme le code QR, un tel concept n’est pas nouveau et représente un défi. De telles cartes sont expérimentées ou utilisées ailleurs, dont l’Australie. L’imitation pourrait-elle être aussi la fille de la nécessité ?