Vision ou aveuglement ?

3 février au matin : -31 °C.

Dans les serres qui sont en activité toute l’année, c’est une différence de 50 °C à combler pour maintenir les concombres, les tomates et les poivrons à 20 °C.

Manger ces légumes tropicaux que l’on fait pousser en décembre, janvier ou février est un luxe.

Dans notre cas, c’est un luxe subventionné à même le compte d’électricité de tous.

Doper une industrie énergivore à coups de tarifs préférentiels et de subventions à ce moment de l’année, qui coïncide avec la période de pointe d’Hydro-Québec, est une incohérence monumentale au regard du discours verdoyant du gouvernement de la CAQ. Il faut porter des lunettes vertes pour adhérer à ce choix.

Les promoteurs de tels projets devraient assumer totalement les coûts de cette décision commerciale et, par conséquent, ceux qui veulent en consommer les produits en paieront le vrai prix chez le détaillant.

Quand je vois le halo de Serres Toundra (ou celui des Savoura, Demers, Royales et compagnie…), c’est ce que je vois, et il est difficile de voir autre chose quand, au même moment, on nous demande de réduire notre consommation. La facturation « dynamique » ne change rien à l’aberration qui consiste à mobiliser autant de puissance au profit d’un consumérisme conditionné.

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