Il est affligeant de constater un retour en force de la censure. Que le livre d’Élise Gravel soit censuré dans certains États américains est une aberration. Que l’on soit d’accord ou non avec les propos de l’autrice sur le genre, la censure n’est pas la bonne solution.

De la même manière, il n’est pas plus acceptable que des militants fassent annuler une conférence, comme ce fut le cas à McGill le mois dernier, en affirmant que le professeur donnant cette conférence tient des propos transphobes. Que l’on soit d’accord ou non avec le professeur Wintermute, encore là, la censure n’est pas la bonne solution.

Manifestement, les questions d’identité de genre entraînent des interrogations ainsi que des malaises. Soit. Mais c’est de discussions que nous avons besoin collectivement sur ces sujets, et non d’interdictions. Sans débat, nous ne nous en sortirons jamais.

J’en appelle donc à une trêve dans cette guerre de tranchées dont personne ne pourra sortir gagnant. Que l’on s’écoute, que l’on se parle.