L’arrogance a un prix

L’intégration et la bonne entente entre les diverses communautés québécoises et canadiennes impliquent le respect des uns et des autres, malgré les différences d’opinions. L’arrogance n’a pas sa place. Je félicite le gouvernement Legault pour avoir demandé la démission, sinon le congédiement, de Mme Amira Elghawaby de son poste de première représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie. Les propos, autrefois bien assumés, de cette personne étaient empreints de préjugés et de racisme envers les Québécois. Ses récentes « clarifications » et l’absence d’excuses dénotent une arrogance peu commune la rendant inapte à assumer ses fonctions.

On aurait préféré que le premier ministre Legault assiste aux commémorations tenues dimanche dernier à la suite de l’innommable tuerie ayant accablé la communauté islamique de Québec. Un tel événement, réunissant plusieurs chefs politiques, devrait être l’occasion d’exprimer sa compassion envers les victimes, leurs familles et leur communauté, et de dénoncer toute forme de racisme et de violence, le tout dans un esprit de solidarité. M. Boufeldja Benabdallah, cofondateur du Centre islamique de Québec, profita plutôt de l’occasion pour interpeller publiquement, en pleine commémoration, notre vice-première ministre pour critiquer l’absence de notre premier ministre : « Parlez à François Legault pour lui dire : “Vous auriez dû venir, vous ne devez pas nous craindre.” »

Face à autant d’arrogance et de manque de jugement, devrait-on être surpris si le premier ministre Legault déléguait à nouveau un représentant de son gouvernement, l’année prochaine, pour assister à cette commémoration ? Il n’y aurait nul besoin, selon moi, de justifier son absence. La tenue d’une commémoration ne doit pas servir d’arène politique improvisée.

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