J’y étais, ce fut !

Cette réponse de Simone Veil aux détracteurs de l’holocauste, dans le film Simone, m’a profondément interpellé : quelle concision, mais aussi quelle virulence !

Tout y est dit.

J’y étais cautionne la véracité du message tout en insistant sur la durée insupportable de l’horreur infligée aux victimes de la Shoah. Il ne s’agit pas d’un incident éphémère qui disparaît aussi vite qu’il est apparu, mais bien d’une tragédie qui s’est incrustée dans un temps indéterminé — tellement bien rendue par l’utilisation de l’imparfait.

Ce fut claque comme un coup de fouet qui vient zébrer les consciences, trop souvent soucieuses d’occulter les atrocités passées. Ce n’est pas un simple Post-it collé au bas d’une page, mais plutôt un coin sanglant planté au beau milieu de notre histoire. L’emploi du passé simple, sec, précis, vient clouer sans appel cette tragédie dans le grand continuum historique. J’y étais, ce fut, quelle belle façon de répondre aux négationnistes de tout poil qui s’entêtent à nier ce qui les dérange ! Une formule qui aurait aussi son utilité en ces périodes troublées que nous connaissons.

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