Culture machiste à la Coupe du monde
Comme toute la planète, j’ai regardé la Coupe du monde d’anthologie entre la France et l’Argentine. J’ai même jeté un oeil sur la remise des trophées. Surprise ! À la réception de son gros trophée, le grand gardien de l’équipe argentine s’est empressé de se le mettre entre les deux jambes. Geste disgracieux s’il en est, mais surtout geste d’un machisme consommé. À quoi a-t-il pensé, cet homme, en faisant ça ? Il n’est pas au courant de toutes les agressions faites sur les femmes par les athlètes du monde sportif ? C’est pourtant dénoncé par la majorité des médias. J’étais d’ailleurs surprise qu’au lendemain de cette scène, les médias ne disent mot. J’ai cru à leur bonne volonté de ne pas entacher la belle victoire de Messi…
À quoi ont donc pensé les médias, ces derniers jours, en taquinant les Français, qui ont notamment dénoncé ce geste ? Les journalistes parlent maintenant de la frustration de l’équipe française d’avoir perdu. Ce ne sont que de mauvais perdants, entonnent-ils en riant en coin. N’ont-ils pas fait le lien entre l’attitude du macho Martinez et cette culture machiste qui entraîne des agressions ? Pourquoi fermer les yeux et ne pas plutôt dire : en voilà un autre qui donne l’exemple aux garçons et eux hommes du monde entier de la puissance de la virilité masculine. Laquelle puissance engendre cette culture si longtemps et encore tolérée de viols, d’agressions.
Je suis une femme et quand j’ai vu ce grand couillon exhiber son trophée entre ses jambes — métaphore évidente de son braquemart —, je me suis dit que les médias allaient réagir. Ils sont si vigilants ces jours-ci à dénoncer les agressions faites aux femmes.
Mais non…. c’est bien ancré, la culture machiste.