Un conte d’anniversaire pour Steven Guilbeault
Cher Monsieur Guilbeault,
Je fête aujourd’hui mes 65 ans et je suis le grand-père de deux Merveilles, c’est mon cadeau. Mais voilà que je me suis levé ce matin en me demandant quel cadeau je vais laisser à mes deux Merveilles en guise d’avenir, et mon coeur s’est serré.
C’est ici que vous entrez en jeu, Monsieur Guilbeault. Vous avez été mon député pendant plusieurs années. Je n’étais pas gêné de vous croiser, comme cela m’arrivait, rue Laurier à Montréal. Depuis que vous êtes ministre de l’Environnement, je n’en ai plus eu l’occasion, car j’ai déménagé. Mais si je vous croisais, je crois bien que je serais gêné.
Depuis que vous avez dit « oui » au projet pétrolier de Bay du Nord, vous avez perdu toute crédibilité à mes yeux, comme si vous aviez rayé d’un seul mot toute votre action depuis la fondation d’Équiterre.
Maintenant, chaque fois que vous ouvrez la bouche, je suis confronté au fait que je ne peux plus compter sur vous. À croire que monsieur Trudeau déteint sur votre personnalité : vous dites une chose, mais vous faites le contraire.
Récemment encore, vous avez évoqué, si j’en crois la radio de Radio-Canada, le souhait de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre et, dès le lendemain, Le Devoir m’apprenait que votre gouvernement songe à exclure le pétrole et le gaz des plafonds de GES.
Ou bien monsieur Trudeau se moque de vous et ne vous accorde aucune crédibilité, ou bien il vous tord le bras. Quoi qu’il en soit, vous avalisez des décisions que vous savez contraires à ce qui est nécessaire et urgent pour l’humanité.
Je me dis que votre gouvernement se fiche que mes deux Merveilles risquent d’étouffer dans un monde de moins en moins vivable, mais à voir brûler l’Europe en ce moment, je me dis aussi que la planète vous crie qu’elle n’a plus de patience. Moi non plus.
Ressaisissez-vous, Monsieur Guilbeault, ou bien démissionnez.