Ottawa assiégée
La capitale nationale d’un pays du G7 est verrouillée, voire assiégée par un groupuscule d’extrémistes exigeant la reddition du gouvernement sur le front de la santé publique.
Que fait le chef du gouvernement ? Rien ou presque. S’excusant presque d’être là, le premier ministre bredouille aux manifestants des invitations à la modération, et à la police d’Ottawa, des encouragements à faire son possible, le tout accompagné de promesses d’aide à cette même police si jamais elle sentait le besoin d’en faire la demande.
On met violemment en demeure le gouvernement national d’un pays du G7, mais son chef exclut d’emblée un possible recours aux forces armées et laisse à un corps de police municipal le soin de gérer une crise à caractère national.
Il ne sent pas le besoin de mettre sur pied une cellule de crise composée de la GRC, de la police d’Ottawa et de la Sécurité du Parlement et, naturellement, du responsable national de la Sécurité publique [...].
Au vu de toutes ces tergiversations, de tous ces atermoiements et autres hésitations, le seul sentiment que j’ai senti monter en moi, ce fut la honte.