Faire campagne contre la violence conjugale, c’est incontournable
À l’heure où les féminicides en contexte conjugal atteignent des sommets au Québec, on ne peut pas se priver d’une campagne électorale où des solutions concrètes pour enrayer la violence conjugale sont mises en avant. En tant qu’administration de proximité,le cadre municipalest un maillon clé dans la lutte contre cette problématique sociale qui requiert toutes les énergies.
Des quatre coins de la province, nous lançons un appel aux candidats et représentants des partis municipaux : quelles actions poserez-vous pour enrayer la violence conjugale si vous êtes élus ? Ferez-vous de votre municipalité une réelle alliée contre la violence conjugale ?
Nous avons besoin de vos voix, durant la campagne électorale, pour envoyer un message fort dans nos communautés. Nous avons besoin d’un front commun de futurs élus résolus à contrer la violence conjugale de façon proactive. Nous ne pouvons plus attendre que les bilans s’alourdissent, de jour en jour.
Des engagements concrets qui font la différence
Au cours des dernières années, 695 villes de toutes tailles — sur les 1130 existantes au Québec — se sont mobilisées dans le cadre de notre campagne « Municipalités alliées contre la violence conjugale ». Elles ont montré qu’il est possible de poser des actions à l’échelle locale, qui ont des répercussions tangibles pour les femmes aux prises avec la violence conjugale.
Les pistes d’action sont nombreuses, et plusieurs ont déjà fait leurs preuves, que ce soit en matière de sensibilisation de la communauté ou de soutien aux femmes victimes de violence conjugale.
Soutien financier ou exemption de taxes accordés aux maisons d’aide et d’hébergement de la localité, mise à disposition de locaux et de matériel pour des activités de formation et de sensibilisation, appui pour la construction de maisons de deuxième étape, gratuité pour l’entreposage des biens et pour la pension des animaux des femmes hébergées en maison, ajout d’ agents de liaison pour faciliter la concertation avec les services de police, les Offices municipaux d’habitation ou encore le réseau de santé.
La liste est longue et peut s’étirer au gré de la volonté des élus et des besoins exprimés sur le terrain. Nos 43 maisons d’aide et d’hébergement sont prêtes et déterminées à collaborer avec les futures administrations pour venir à bout, ensemble, de la violence et du contrôle qui éteignent encore trop de femmes. Serez-vous au rendez-vous ?