Automne chaud entre conformistes et nihilistes
L’été prépare la table pour l’arrivée de la pièce maîtresse au menu de l’automne, soit l’imposition par le gouvernement d’un passeport vaccinal pour la consommation de biens et services non essentiels. Si les conformistes appuient cette démarche, les nihilistes commencent à chauffer les troupes pour la défense de leurs libertés qui seraient bafouées, selon eux, par un « État totalitaire, fasciste, antidémocratique et complotiste […] ».
L’automne risque d’être chaud parce que les 2 / 3 de la population du Québec sont « tannés » de faire les frais d’une lutte contre la COVID au détriment de ceux et de celles qui sont dans le déni total en refusant de suivre les consignes de la Santé publique. Cette majorité de moins en moins silencieuse est outrée de constater que cette minorité, qui pactise avec l’ennemi en refusant de se faire vacciner, sera sans doute responsable d’une quatrième vague à venir cet automne autour du variant Delta qui commence déjà à poindre à l’horizon.
À cet égard, le temps est peut-être venu pour les gouvernements Legault et Trudeau de sortir de cette mollesse, qui ca-ractérise leurs actions à l’égard des récalcitrants, pour imposer la vaccination aux employés de l’État qui travaillent entre autres auprès des malades et des élèves. Si les chartes protègent ces individus, le gouvernement fédéral, de concert avec les gouvernements provinciaux, pourrait uti-liser les pouvoirs rattachés à la Loi sur les mesures d’urgence adoptée en 1998, pour colmater les brèches qui sont utilisées par les négationnistes, en maintenant ainsi cet état de crise sanitaire.
L’idée d’imposer un passeport vaccinal, même si elle peut causer certains désagréments, a l’avantage de cibler les collaborateurs du virus, tout en permettant des espaces de liberté à ceux et celles qui ont suivi les directives de la Santé publique. Cette approche rejoint une forte majorité de la population québécoise qui condamne le manque de solida-rité sociale de cette minorité dissidente dont le jugement tire son origine d’un nombrilisme pervers et lourd de conséquences.