Le droit de choisir
« J’ai le droit de choisir pour mes enfants, pas Legault, pas Arruda… » J’ai entendu cette femme, en prise à la haine, crier cela au cours de la manifestation contre les mesures prises par le gouvernement, samedi dernier.
C’est étonnant comme certaines raisons de manifester peuvent s’avérer profondément égocentriques. Ces gens sont-ils bien conscients que ce qui est sous-jacent à leur protestation, c’est « Moi d’abord, moi d’abord… » ? Et pourtant, ces gens qui manifestent — ce qui est leur droit le plus strict — vivent en société, avec d’autres gens. Faut-il leur rappeler que cela implique le respect de l’autre et que cela entraîne certaines obligations ?
Alors, prenons le cas extrême — que je ne souhaite évidemment pas à cette femme — qu’un de ses enfants se retrouve atteint de la COVID-19. Que pourrait-il arriver ? Avant que la maladie ne se déclare, l’enfant pourrait contaminer d’autres personnes, qui à leur tour pourraient en contaminer d’autres… Comme la progression de la pandémie est exponentielle, elle est de plus en plus incontrôlable.
Si la maladie de l’enfant s’aggravait, il pourrait se retrouver aux urgences, qui sont déjà submergées, aux bons soins d’un personnel médical dévoué, mais qui n’en peut plus. Finalement, l’enfant pourrait s’en sortir avec des séquelles importantes, voire en mourir.
Faudrait-il donc qu’un exemple extrême se transforme en réalité pour que cette femme se rende compte que personne n’est à l’abri et que le virus n’épargne personne ?
Ni ses enfants ni moi, comme tant d’autres de ses concitoyens.
Alors, pour votre altruisme, merci, Madame !