Une catastrophe éducative

Faire l’école à la maison est une pratique contre-éducative et injuste pour les autres enfants. Cette méthode éducative ne devrait pas pouvoir s’exercer à moins d’avoir de sévères contraintes de santé qui autorisent l’enfant à avoir cette éducation spéciale. La mise en place par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, d’un règlement pour mieux encadrer les enfants qui font l’école à la maison est une bonne idée de base, mais qui contient des faiblesses. Faire l’école à la maison devrait être proscrit !

Les gens passent déjà onze ans de leur vie sur les bancs d’école pour obtenir le diplôme d’études secondaires. En fonction du parcours scolaire fait au cégep et à l’université, six années sont ajoutées au cheminement pour devenir un professeur. Autoriser des parents sans diplôme d’enseignement à enseigner à leur enfant serait un manque de respect total envers ceux qui donnent tant d’efforts et consacrent une partie de leur vie à étudier dans le but de pratiquer ce métier. Appliquer cette méthode, c’est leur rire au visage !

« Des centaines d’enfants, peut-être des milliers souffrent d’une scolarité déficiente », selon le ministère de l’Éducation. Faire l’école à la maison signifie être cloîtré entre quatre murs, ce qui empêche un contact régulier avec autrui afin d’améliorer les relations sociales et nuit au développement de l’enfant. L’école n’est pas qu’un lieu d’apprentissage, mais un endroit pour apprendre à vivre avec notre prochain. Cet enfant aura probablement, par la suite, de la difficulté à vivre en société.

Dans une société où une quantité considérable souffre d’une éducation déficiente, faire l’école à la maison n’aide pas à la cause. Si l’école à la maison continue d’être une méthode envisageable, on peut imaginer le pire pour un pays qu’on dit développé !

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