Précision au sujet du pont Jacques-Cartier

[En réaction à l’article de Jean-François Nadeau publié le jeudi 30 août dans Le Devoir], Les Ponts Jacques Cartier et Champlain incorporée (la Société) souhaite apporter des précisions quant au Contrat 62517 qui a été adjugé le 16 novembre 2016 à la firme CIMA + pour une somme de 653 940 $ plus taxes, puisque la Société considère que l’information qui a été transmise dans le cadre de l’accès à l’information a mal été interprétée. En effet, l’article mentionne que la firme Cima + « a reçu 653 940 $ plus taxes pour installer cinq entraves, une facture qui comprend aussi une amélioration des garde-corps de la piste multifonction ». Dans les faits, le Contrat 62517 était pour des services de consultants, d’études, de conception des dessins et devis pour la réparation et l’amélioration des diverses composantes du pont Jacques-Cartier, notamment les garde-corps, les clôtures dissuasives, les glissières et la dalle de béton du trottoir et de la piste cyclable. Il n’y a pas de coûts distincts pour les différentes études et pour la conception des chicanes.

Par ailleurs, l’acquisition et l’installation des chicanes font partie du Contrat 62536 adjugé à Construction Interlag Inc. pour le remplacement et le renforcement des clôtures dissuasives, des garde-corps et autres travaux connexes pour un coût de 60 840 $.

Réplique du journaliste

Le Devoir a demandé de vive voix et par écrit à la Société des Ponts Jacques Cartier et Champlain des chiffres précis. Vous avez refusé de nous les donner, nous forçant, dans l’intérêt public, à utiliser la Loi sur l’accès à l’information afin de les obtenir. L’« acquisition et l’installation » de ces chicanes, lesquelles continuent par ailleurs de représenter des dangers pour les cyclistes selon l’organisme Vélo Québec, ont été commandées à une firme pour 60 840 $. À cela, il faut ajouter la portion des coûts liée à un autre contrat beaucoup plus important, accordé celui-là à la firme CIMA + pour 653 940 $, afin de fournir des études, la conception, les dessins et les devis de ces chicanes vouées à brider la circulation des cyclistes. À la lumière des documents obtenus grâce à la Loi sur l’accès à l’information, force est de constater que la Société prend beaucoup de temps pour en faire perdre au Devoir, tout en se refusant, encore aujourd’hui, à révéler au public les coûts globaux exacts de cette opération décriée de toutes parts.


Jean-François Nadeau


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