Émondage: comment penser nos arbres en ville?
Il serait souvent possible de réserver un côté d’une rue pour les fils d’Hydro-Québec et l’autre pour les arbres. Une telle approche réduirait la quantité d’émondage à faire et il y aurait moins d’arbres, mais ils seraient de meilleure qualité. (Cela diminuerait d’autres coûts, comme ceux de plantation.) Dans certains cas, on pourrait planter des arbres, ou arbustes à faible développement vertical et ils resteraient naturellement sous les fils.
Il y a certains mythes sur l’élagage : les arbres ne cicatrisent pas ; ils se compartimentent pour se protéger des agents infectieux comme les champignons. Alex Shigo (1930-2006) a fait de longues recherches sur ce sujet.
L’élagage a souvent pour but d’assurer la sécurité des humains. Des arbres imparfaits, mal élagués, pleins de cavités ou pourris jouent un rôle essentiel dans des forêts peu fréquentées, mais ils sont dangereux près des rues et des trottoirs ou dans les parcs. Si les contraintes de l’Hydro-Québec exigent que certains arbres soient très mal émondés, ne vaudrait-il pas mieux les abattre ?
Une courte recherche sur Internet nous apprend que la Chaire de recherche sur le contrôle de la croissance des arbres de l’UQAM est associée à Hydro-Québec ; il y a là un potentiel conflit d’intérêts.