La fameuse participation citoyenne

C’est connu et ça ne devrait plus surprendre : un dimanche gris, pluvieux, du crachin aux cordes, froid et venteux décourage les citoyens d’exercer leur droit de vote. Pourtant, le Directeur général des élections (DGEQ) a choisi une stratégie marketing et des slogans comme si inciter à l’exercice d’un droit relevait d’un changement de comportement de consommateurs !

« Pourquoi braver les intempéries ? Pour faire remonter les pourcentages de participation ? », répondent ces citoyens que l’on continue à blâmer tous les lendemains d’élection.

Leur résistance accuse le système lui-même, un système de délégation de pouvoirs à des représentants qui ne sont pas contraints de remplir leurs promesses (coucou à « Pour que chaque vote compte » et à Justin Trudeau).

Leur silence illumine le voeu d’une transition vers un véritable pouvoir citoyen, plus direct, avant qu’il ne soit trop tard. Ces non-votants ne sont pas aveugles. Ils prennent acte depuis longtemps des trajectoires sur lesquelles leurs communautés sont entraînées malgré elles et en dépit de la réalité environnementale, sociale et économique.

Ils se sentent non interpellés comme citoyens, pas comme consommateurs d’affaires politiques ni comme résidants avec goûts et préférences, mais comme êtres politiques ayant prise sur le réel.

Quand le système sera fait pour que l’ensemble des citoyens exercent réellement leur pouvoir, on ne parlera plus de participation citoyenne, mais de pouvoir citoyen.

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