Caricature de démocratie
S’il y avait un parti dans les limbes pour les pratiques démocratiques, c’était bien Québec solidaire lors de son congrès de mai 2017. Car jamais en 40 ans de militantisme n’avais-je participé à une assemblée délibérante où il n’y avait pas un micro à l’intention des POUR et un autre à l’intention des CONTRE en plénière. Au congrès de QS, on avait plutôt droit à un micro pour les HOMMES, un autre pour les FEMMES et un troisième pour les PAS DE GENRE. Comme si les opinions sur des propositions pouvaient être déterminées par le sexe des intervenants ! De sorte que nous avons eu droit à des débats complètement déséquilibrés, sans contrôle du nombre d’interventions pour ou contre les propositions soumises au débat. Je le sais, j’y étais en tant que délégué.
Je le répète, je participe depuis des lustres à des assemblées générales délibérantes dans des organisations démocratiques tant en économie sociale que dans le milieu communautaire. Or, nulle part ailleurs n’ai-je vu une telle caricature de démocratie semblable au congrès printanier de QS. Alors qu’au congrès du PQ auquel je viens d’assister en tant qu’invité provenant du milieu coopératif, j’ai vu des discussions en plénière où l’équilibre du nombre d’interventions POUR et CONTRE était scrupuleusement respecté, évidemment quand il y avait débat, le tout se déroulant de manière policée au micro désigné pour chacun des deux types d’intervention comme ça se fait partout ailleurs… Sauf à QS.