Cher chauffeur
Je te salue, chauffeur d’autocar interurbain ayant conduit son mastodonte de manière sauvage le jeudi 10 août dernier vers 12 h 05. Mon collègue cycliste et moi arrivions de la piste longeant la rivière Saint-Charles à Québec. Nous étions pieds à terre rue Vincent-Massey à l’intersection du boulevard Charest, juste à côté du Complexe militaire Saint-Malo. Nous nous préparions à tourner à droite sur Charest afin de rouler brièvement (800 m) jusqu’à l’avenue Saint-Sacrement, d’où la rue Frank-Carrel permet de pédaler paisiblement vers l’ouest.
Dans ce secteur, le boulevard Charest possède trois voies et la limite de vitesse est de 50 km/h. Lorsque nous t’avons aperçu à notre gauche, tu dévalais le viaduc ferroviaire dans la voie de droite, beaucoup plus vite que la limite permise. Cette manière de conduire les autocars est fréquente dans cette zone, tout automobiliste le sait. Cependant, nous fûmes alertés de voir que les pneus de ton bolide rasaient la bordure du trottoir au point de parfois la toucher. Nous dûmes immédiatement reculer par crainte de voir ta trajectoire empirer. Tu passas devant nous, très proche, et tes roues montèrent brièvement sur le trottoir à notre droite. Ce fut saisissant ! Nous n’avons même pas eu le temps de remarquer le nom de ton employeur, même si nous avons vu un autocar blanc et croyons avoir aperçu les couleurs vert et orange. Le synchronisme des feux a par la suite fait en sorte de nous séparer.
Après cette expérience, nous nous promettons de minimiser autant que possible la longueur de notre trajet sur cette section du boulevard Charest. Malheureusement, l’avenue Saint-Sacrement n’est guère plus accueillante. Quant à toi, chauffeur d’autocar, nous te remercions à l’avance de laisser les trottoirs tranquilles lorsque tu te déplaces en ligne droite et de respecter généreusement la limite de vitesse, surtout dans la voie de droite. Ça devrait faciliter ton travail advenant la présence de cyclistes.