La peur de l’autre
La décision de quelques citoyens de Saint-Apollinaire m’interpelle grandement. Cette décision met en évidence la peur de l’autre. Une peur qui peut mener facilement vers le racisme.
Je ne veux ni ne peux blâmer les 19 résidants qui ont voté contre l’implantation d’un cimetière musulman dans leur municipalité. Je trouve dangereuse cette manière de voir l’autre, celui qui vient d’ailleurs, qui porte des vêtements différents et qui s’exprime parfois dans une langue qui nous est inconnue.
On parle d’un cimetière. Je ne peux concevoir le danger d’en implanter un dans un village. La seule raison que je puisse imaginer est la peur de voir le village de Saint-Apollinaire envahi par des musulmans venant rendre visite à des êtres chers décédés.
Le danger est grand de voir beaucoup de Québécois frôler le gouffre du racisme. Je crois que nous devons être aux aguets, car le vrai danger n’est pas d’implanter un cimetière dans un village du Québec. Non, le vrai danger est de choisir la noirceur du racisme.