Libérez Raïf Badawi
Le député de Louis-Hébert à la Chambre des communes, M. Joël Lightbound, déclarait récemment aux médias que la libération de Raïf Badawi était toujours un objectif du gouvernement et qu’on y travaillait constamment. On voudrait bien le croire, mais comment ne pas être sceptique ? Si effectivement des négociations secrètes, sérieuses et fructueuses étaient en cours, il va de soi que la famille de M. Badawi en recevrait un compte rendu régulier (avec, bien sûr, l’exigence de la plus stricte confidentialité). Or la sortie émouvante que viennent de faire les trois enfants de M. Badawi sous l’égide d’Amnistie internationale nous indique plutôt que la famille n’est au courant de rien… probablement parce que le gouvernement n’a rien à dire.
Le Canada s’est toujours montré très amical envers l’Arabie saoudite, au point même de se déshonorer en lui vendant des armes. Il serait peut-être juste que notre premier ministre utilise pour une fois à bon escient ce capital de sympathie si chèrement payé : Monsieur Trudeau, s’il vous plaît, demandez personnellement au roi Salman de gracier Raïf Badawi !