Une erreur de jugement
Nous sommes sidérés comme la plupart des Québécois par l’exercice décousu de Quebec bashing qui vient de paraître dans le magazine Maclean’s, d’autant plus que l’auteur, Andrew Potter, occupe un poste au sein de notre université. Quel dommage que M. Potter n’ait pas choisi de consulter ses collègues avant de publier un article si mal fondé et si confus.
L’université McGill possède une longue tradition de recherche sur le Québec. Nous sommes nombreux à nous consacrer à la recherche et la réflexion sur la société québécoise, son histoire, sa littérature, ses traditions politiques et artistiques. C’est cette recherche, patiente et sérieuse, que nous transmettons à nos étudiantes et étudiants dans nos cours.
Citons quelques exemples : Céline Le Bourdais, sociologue reconnue pour ses recherches sur la famille, le mariage et la population ; Éric Bélanger, politicologue et auteur, entre autres ouvrages, du Comportement électoral des Québécois ; Erin Hurley, dont les travaux sur l’histoire du théâtre au Québec lui ont mérité plusieurs prix ; Michel Biron, grand spécialiste de la littérature québécoise.
En ce qui concerne notre propre domaine de recherche, l’histoire, McGill s’est distingué depuis l’époque de la regrettée Louise Dechêne comme un centre majeur de l’histoire du Québec. Maintenant, nous sommes une demi-douzaine de professeurs consacrant une part importante de leur recherche à l’histoire du Québec et de la Nouvelle-France, ainsi qu’une bonne douzaine de doctorants.
Malgré l’erreur de jugement de l’un de nos collègues, l’Université McGill a à coeur l’étude de la réalité québécoise, une réalité complexe qui exige des recherches attentionnées et sérieuses.