L’impact environnemental des bagages

Nous avons été tous les deux un peu abasourdis en lisant l’article « Dix bonnes résolutions pour bien voyager » (21 janvier). La journaliste suggère de voyager léger pour ménager l’environnement lors d’un déplacement en avion. Pourtant, l’effet est marginal. La portion du poids de l’avion correspondant à un passager est de plus de 300 kg et le passager lui-même pèse en moyenne 60 kg. Même si tous les passagers enlevaient 5 kg dans leurs bagages, le poids ne diminuerait que de 1,4 %, et la réduction dans les émissions de CO2 serait du même ordre. Un aller-retour Montréal-Paris émet une tonne de CO2 par personne, soit 10 % des émissions annuelles moyennes d’un Québécois ; réduire les bagages n’y changera pas grand-chose.

Si Le Devoir veut contribuer à réduire l’impact environnemental des voyages en avion, pourquoi ne pas indiquer, dans les articles parlant de voyage, la quantité de gaz à effet de serre émis par le déplacement ? Actuellement, c’est trop facile « d’oublier » que voyager contribue au réchauffement climatique et nuit aux habitants les plus vulnérables de la planète.

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