Le toit du monde s’écroule

Entendu à la radio, cette semaine, l’humoriste Adib Alkhalidey disait, sur la question de l’immigration et du racisme, que : « Si le toit de notre société coule, il faut le réparer. » Cette juste formule pourrait s’appliquer aussi au monde entier, dont non seulement le toit coule, mais les murs et la fondation même sont sur le point de s’écrouler. Que se passe-t-il donc dans cette galère en pagaille qu’on appelle la Terre, et qui est devenue, pour des millions d’individus, synonyme de terreur ? Un observateur révélait récemment, dans ces pages, que l’année 2015 avait connu un vent de migration sans précédent, avec 244 millions de personnes déplacées, dû aux différents conflits meurtriers qui frappent cruellement le monde actuellement.

En nous concentrant sur cette réalité d’aujourd’hui, c’est-à-dire de misère profonde, d’abus de toutes sortes et de violation des droits de la personne, que vivent des millions d’êtres humains au quotidien, nous pouvons nous questionner sérieusement sur la réelle position du Canada quant à cette tragédie humanitaire. Qu’il soit devenu le deuxième exportateur d’armes au Moyen-Orient n’est guère bien reluisant comme premier constat. Sous Stephen Harper, le Canada avait subi un rude coup sur le plan de l’image de sa politique de neutralité légendaire, qui commandait le respect du pays et de ses concitoyens en général. Qu’en est-il réellement des actions du gouvernement Trudeau en cette matière ? Avec un contrat de vente d’armes de 15 milliards de dollars à l’Arabie saoudite, la lumière semble bien loin au bout du tunnel. Oui, le toit du monde continue de couler à flots. Il faut le réparer.

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