Le ministre Blais déteste-t-il la défense des droits?

Neuf ans ! Dans quelques jours, ça fera neuf ans que les quelque 300 groupes de défense des droits du Québec n’auront eu droit à aucune majoration ni indexation de leur financement. Pendant cette période, l’indice des prix à la consommation a progressé de près de 13 %. Ce recul dans le financement se traduit par des fermetures, des coupures de services, des mises à pied, etc. Après neuf ans, il n’y a plus grand-chose à couper dans un budget de quelques dizaines de milliers de dollars par année. La ligne de téléphone ? Le souper de Noël ? Après neuf ans d’ignorance et de mépris de la part du gouvernement, le message est on ne peut plus clair : comme la majorité de ses prédécesseurs, le ministre Blais n’apprécie pas le travail accompli par les groupes de défense de droits. Est-ce qu’on s’en étonne ? Non ! Les groupes de défense des droits ne sont pas financés pour se faire aimer par le gouvernement ou pour plaire à François Blais. Ils sont financés pour protéger la population contre les abus du système, pour aider les Québécois et les Québécoises de toutes origines et situations sociales à faire valoir leurs droits dans notre société. Alors quand les décisions du gouvernement nuisent aux conditions de vie de la population, évidemment, les groupes de défense des droits sont les premiers dans la rue et dans les médias pour dénoncer les injustices. C’est notre travail de le faire, que ça plaise ou non au ministre Blais. Si les groupes de défense des droits n’obtiennent pas un meilleur financement, certains couperont des services, d’autres devront se résoudre à fermer boutique. C’est à se demander si ce n’est pas là l’objectif du ministre, fermer les groupes qui le critiquent.

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