Rentrée scolaire: le défi colossal de l’enseignement

Fraîchement diplômée, Marianne De Garie-Charette fait ses débuts dans une école défavorisée à Montréal (Le Devoir, 26 août 2016). Pour son entrée dans la profession, l’enseignante recrue héritera d’une classe 3e-4e en milieu défavorisé, car les plus expérimentés n’en veulent tout simplement pas, conscients de la tâche titanesque qui les attendrait. Force est d’admettre qu’un défi colossal se présentera pour cette enseignante en devenir, mais à quel prix ?

Mme Catherine Harel Bourdon, présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), permettez-moi de vous rappeler que la passion et la vocation ont leurs limites et que ce super beau défi, comme vous le dites si bien, deviendra lourd à porter pour cette recrue de l’enseignement. Je suis inquiet pour cette enseignante, car au-delà de ces belles paroles, il serait bon de vous rappeler que plus de 25 % des nouveaux enseignants abandonnent la profession avant même avoir achevé leurs cinq premières années dans l’enseignement.

Statistique inquiétante, et ce n’est certainement pas en laissant ces jeunes enseignants sans soutien pédagogique et des classes multiniveaux surpeuplées que vous allez aider la cause. Admettons que cette nouvelle génération d’enseignants mérite certainement mieux pour une société qui dit se soucier de la cause des enfants. Il est tout de même convenu de leur souhaiter une bonne rentrée scolaire malgré cette triste réalité !

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